Nouvelle campagne anti-avortement

Si vous habitez à Paris, vous avez sûrement dû apercevoir quelques unes de ces affiches le vendredi 23 juin dernier. Entre Gandhi, Bod Marley ou Albert Einstein représentés dans des échographies, cette campagne anti-avortement a fait énormément réagir. Elle a ému les internautes, faisant le tour des réseaux sociaux.

“Interruption volontaire de Génie”, remplaçant “Interruption volontaire de grossesse” est une des inscriptions que nous pouvons lire sur ces différents posters. Ce slogan fait référence au fait que s’ils avaient avorté, Gandhi, Marley ou Einstein n’auraient jamais existé. Ce sont les militants de l’association “Les survivants” qui ont posé illégalement une cinquantaine d’affiches à certains arrêts de bus parisiens. Ces emplacements publicitaires des abribus de la capitale appartiennent au groupe JC Decaux. Ces derniers n’ont pas tardé à réagir via leur compte twitter; “Bonjour, ces affiches, posées illégalement sur nos mobiliers, sont actuellement retirées par nos équipes. Cordialement.” Ils ont dénoncé une campagne illégale menée sauvagement et ils ont également décidé de porter plainte contre ces militants anti-IVG membres de “Les survivants”. Ce ne sont pas les seuls, puisque Hélène Bidart, adjointe communiste de la Mairie de Paris chargée des droits humains, a elle aussi porté plainte. Elle a réagi via son compte twitter; “Incroyable campagne anti-avortement à Paris! J’ai demandé le retrait immédiat de ces affiches et le dépôt d’une plainte”.

 

Pas leur premier coup d’essai

 

Lors de l’entre-deux-tours de la campagne présidentielle, ces militants avaient déjà mené une campagne. Celle-ci était anti-mariage pour tous. Ils avaient alors procédé de la même manière que cette fois-ci, en déposant un certain nombre d’affiches dans des emplacements de publicité à bord des rames du métro. Elle avait fait aussi réagir très rapidement, puisqu’à l’époque la RATP avait, elle aussi, porté plainte.

 

Le porte-parole de l’association, Emile Duport, joint par France info, reconnaît être à l’origine de cette campagne lancée depuis une quinzaine de jours mais nie être à l’origine de l’action. Selon lui, c’est “probablement une action de nos jeunes militants sur Paris”. Emile aurait fait “ces visuels pour l’affichage traditionnel, pas pour hacker le mobilier urbain

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Léna Marjak 

(Source Photo : Le Parisien)