Arnaud Mizzon : son premier court-métrage

« À Terre », le tout premier court-métrage du jeune réalisateur et acteur Arnaud Mizzon. Une histoire qui mêle amour et braquage !

« À Terre » retrace l’histoire d’un homme qui a tout perdu. Son but ? Retrouver sa vie d’autrefois et l’amour de sa vie. Plus rien ne l’arrête et il va commettre l’irréparable : faire appel à une bande de hors-la-loi pour organiser un braquage. « Il est prêt à tout pour renflouer les comptes du foyer. Mais tout oppose ce mec-là au braquage, car c’est une personne lambda et c’est ce qui rend le film très fort », confie Arnaud Mizzon.

À terre, court-métrage, Arnaud Mizzon

Une histoire qu’il a écrite en se basant sur ses propres réflexions concernant l’être humain. Que serions-nous capables de faire par amour si l’on perdait tout et que nous n’avions plus aucune aide ?  « Je me suis imaginé tout perdre et avoir un peu trop d’ego, comme mon personnage pour aller dans la rue et faire la manche ou me rendre dans les centres sociaux. Car socialement et en terme d’ego, c’est compliqué ».

Le réalisateur est convaincu que nombreuses sont les personnes qui font les pires choses par amour comme arnaquer, braquer… C’est ce qu’il a voulu montrer dans son film.

Pas de méchants, pas de gentils

Une bande de braqueurs aux visages différents. On y retrouve l’acteur Medi Sadoun, qui joue un personnage bienveillant, paternaliste, car lui-même est tombé dans le braquage quand il était plus jeune. « Ce n’est pas vraiment son envie de tomber dans le braquage, on comprend dans ses paroles, dans ses gestes qu’il a un grand cœur, mais il est fermé avec un non retour, c’est-à-dire, qu’il ne reviendra plus dans le monde normal ». L’actrice Astrid Roos qui incarne l’épouse d’Arnaud Mizzon souligne le visage d’une femme très amoureuse et sincère, qui donnerait tout pour son couple. « Elle est pour moi la future star du cinéma français, c’est quelqu’un dans 10 ans qui est inévitable à mes yeux. Je voulais la filmer, car je crois en elle est que c’est un talent en or ». L’acteur Walid Ben Mabrouk, connu pour son rôle dans « Le Bureau des Légendes » sur Canal +, interprète ici la figure sombre de ce court-métrage. « Une bonne gueule qui amène quelque chose de différent par rapport aux autres personnages ».

Un film dans lequel il n’y pas vraiment de méchants ou de gentils. Le réalisateur voulait une ligne artistique dans laquelle les personnages aient chacun une part d’humanité. « Je voulais que les gentils du film montrent des faces un peu dark, et que les méchants puissent montrer des faces très solaires ».

Faire attention aux gens

« À Terre », c’est également plusieurs morales, dont celle portant sur la bienveillance des gens. Toujours faire attention aux personnes qui nous entourent, les aimer, les admirer quoi qu’il arrive, qu’ils soient riches ou qu’ils deviennent pauvres du jour au lendemain. « C’est toujours donner du crédit à la personne qui est en face de toi. Il faut donner autant d’importance à un clochard qu’à un milliardaire, c’est hyper important. La morale que j’ai aussi voulu amener, c’est que tout n’est pas tout blanc et tout n’est pas tout noir. On peut très bien être un flic et être méchant, être un braqueur mais avoir de bonnes raisons. Il faut toujours comprendre avant de juger ».

Sélectionné, dans de nombreux festivals, le film connaît déjà un grand succès. Un rêve pour l’acteur qui l’a souhaité très fort. « Après pour moi, le meilleur prix restera celui du public. Les festivals, c’est codé, c’est une institution. Mais ça fait beaucoup de bien, ça réconforte, ça rassure, ça donne de l’espoir pour la suite ». Une suite très cartésienne, puisqu’Arnaud Mizzon est tout simplement en train d’écrire le long-métrage de « À Terre ».

 


Arnaud Mizzon : l’homme qui aime rendre les gens heureux !