Coupe menstruelle et tampon non responsables du choc toxique

Il y a quelques mois, un reportage a été diffusé sur France 5 afin de dénoncer le tampon et ses graves conséquences sur le corps de la femme qui a même provoqué la mort de certaines… Aujourd’hui les regards se tournent sur la coupe menstruelle qui serait elle aussi à l’origine de nombreux problèmes…

L’accroissement du nombre de choc toxique pendant les règles inquiète le monde médical. En effet en France le nombre d’infection est passé de 5 en 2004 à 22 dix ans plus tard. C’est pour cela que des chercheurs lyonnais des Hospices civils se sont penchés sur le sujet. Ils ont collecté au total 700 tampons et coupes menstruelles usagés afin d’analyser d’où peut venir cette croissance de la bactérie responsable. Le résultat montre qu’il n’y a aucun dispositif vaginal qui favorise sa production. Seules les femmes porteuses d’un certain staphylocoque doré qui représentent 4% des femmes, risquent de tomber malades. Contrairement à ce que beaucoup pensent, la coupe menstruelle n’est pas moins dangereuse que le tampon. La Be’Cup ou la Meluna, sont même plus propices à la croissance de la bactérie et de la toxine que les tampons. En effet, elles permettent une arrivée d’air plus importante, donc d’oxygène qui est facteur de la croissance du staphylocoque.

 Une information mal relayée

L’étude conseil de ne pas garder ces protections plus de 4 heures d’affilée, 6 heures grand maximum ! Il faut les enlever la nuit. Les serviettes hygiéniques elles, sont pour le moment le moyen le plus sur. Aujourd’hui, le danger vient surtout d’une utilisation prolongée des tampons et des coupes, due à un défaut d’information qu’il faut absolument relayer afin que les chocs toxiques puissent diminuer. Le centre de référence du staphylocoque lance une enquête nationale pour identifier comment améliorer les pratiques des femmes.

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Mathilde Dandeu

(Source Photo : DR)