ÉVÉNEMENT – Phon’Action, le marathon de court métrage parisien

Avis aux fans de cinéma et aux esprits créatifs : vous avez une chance de venir exprimer votre talents lors du marathon de court métrage « Phon’Action » qui aura lieu du 24 au 27 mai à Paris ! Comme son nom l’indique, un challenge est à relever : tout doit être tourné avec un téléphone. Un pari ambitieux pour la première édition 18136597_10213034544599386_501395829_nde cet événement. Imaginé par quatre étudiantes de master « direction et conception de projet culturel », le projet s’inscrit dans une volonté d’ouverture sur la culture et sur l’imaginaire. Presseyes est allé à la rencontre de Manon Banizette, membre du projet, pour en savoir un peu plus ! Interview.

PressEyes : Qu’est ce que le projet Phon’Action ?

Manon Banizette : Il s’agit d’organiser un marathon de court métrage pendant quatre jours à Paris avec un challenge majeur : tout doit être tourné avec un téléphone. Cette idée de projet nous est venue dans le cadre d’un cours que nous suivons à la Sorbonne (Sorbonne nouvelle, Paris 3). L’idée était d’organiser de toute pièce, par groupe de quatre, un projet culturel sans budget alloué. Un vrai défi à relever pour notre équipe ! Je travaille avec Lisa Lamégie, Juliette Dupuis et Camille Cailleau depuis maintenant plusieurs mois et le projet prend forme. Nous sommes ravies de voir les résultats !

PE: Comment peut-on participer ?

MB: Pour participer, il faut s’inscrire sur la page Facebook de l’événement, et donner une participation de 5 euros qui nous permettra de couvrir les frais de communication (affiches, tracts…) mais aussi pour le pot d’accueil des participants le 24 mai. Les inscriptions sont limitées à 13 participants qui seront sélectionnés suite à un questionnaire sur leur rapport au cinéma. Trois thèmes seront ensuite communiqués à l’avance aux participants pour qu’ils puissent préparer leur réflexion, puis le thème choisi sera tiré au sort la veille.

PE: Comment se déroulent ces quatre jours ?

MB: Nous avons décidé d’étendre le marathon sur quatre jours afin de passer en revue différentes étapes. Le premier jour sera dédié à la rencontre avec les participants et les professionnels à la MIE (Maison des Initiatives Étudiantes, rue des tournelles, à Bastille). Pendant les deux jours suivants les participants seront libres de tourner et de monter afin de nous fournir un court-métrage de trois minutes maximum avant minuit le 26 mai. Le dernier jour sera destiné au visionnage de tous les courts-métrages, à la MIE. Un jury composé de professionnels sera présent et délibérera sur les différentes productions. Des prix seront ensuite remis aux vainqueurs : 10 entrées au musée du cinéma et 10 pour l’exposition « mômes & cie » offerts par la cinémathèque française, et un coffret collector de Pedro Almodovar offert par Gérard Duchaussoy, assistant de Thierry Fremaux à Cannes Classics, qui est une sélection spéciale pour les cinémas du patrimoine. D’autres prix sont à prévoir, nous travaillons encore dessus. Nous avons eu la chance d’obtenir de nombreux soutiens qui nous permettent de faire vivre le projet sans budget. Du jury, aux dotations, tout est 100% bénévole !

PE: Qui sont les partenaires ?

MB: Notre partenaire principal est « AVEC Talents », une association qui aide les personnes en situation de handicap à entrer dans le monde du travail. Le but est d’ailleurs de mettre en avant l’association pendant la durée du marathon et de sensibiliser les participants à sa cause. Pour le reste nous avons démarché plusieurs structures et nous avons obtenu des partenariats avec la Mairie de 4ème arrondissement de Paris, le BVE (Bureau Vie Étudiante de la Sorbonne), la MIE bien évidement, qui nous prête ses locaux et le matériel nécessaire à la projection des courts-métrages. La Sorbonne nous sponsorise également puisque c’est grâce à ses cours que nous avons eu l’opportunité de lancer ce projet.

PE : Quel est l’enjeu culturel du projet ?

MB: L’enjeu de cet événement est de créer un lien entre le public et la culture. Il s’agit vraiment de faire participer les gens à une activité créative à travers laquelle ils peuvent exprimer leur talent. Nous voulons fédérer autour d’un but commun, d’une idée culturelle et artistique et éveiller la curiosité. De plus, l’enjeu est également de mettre en avant l’association « AVEC Talents » à travers un projet ludique. Pour nous, en tant qu’étudiantes c’est aussi un défi majeur : mener un projet du début à la fin avec la contrainte du budget. Mais pour l’instant on s’en sort plutôt pas mal puisque l’événement va vraiment avoir lieu !

PE: Pourquoi avez-vous eu envie de créer ce projet ?

MB: On aime toutes le cinéma, alors c’est un challenge. Il y a de plus en plus de festivals de courts-métrages de nos jours donc c’est un bon moyen de surfer sur la vague. On a toutes trouvé le projet intéressant et réalisable, et, dans le cadre de notre projet professionnel c’est une opportunité de pouvoir mener à bien un projet culturel et de se retrouver en situation réelle de travail. Nous nous confrontons aux professionnels, aux particuliers, aux institutionnels…C’est une belle aventure ! Si l’on arrive à toucher le public dans son rapport à la créativité et de fédérer autour d’un but commun en les faisant travailler ensemble, alors on aura gagné notre pari !

PE: Quelles sont vos impressions à ce stade ?

MB: On a hâte de voir le projet final et de voir les résultats. C’est un bon moyen de savoir les répercussions de notre projet sur une poignée de passionnés. Qui sait, peut être une nouvelle édition verra le jour si celle ci a du succès !

 Audrey Bernard