Fashion week de Londres 2018 : entre électricité et simplicité

Depuis plus d’une semaine, les rues de Londres ont été envahies par des tissus colorés et des ensembles avant-gardistes. Tous les passionné(e)s de la mode se sont réunis à l’occasion de la Fashion Week, qui a permis de mettre en lumière des collections printemps-été pleines d’inspiration pour l’année 2019.

Capture Instagram @londonfashionweek

Comme chaque année, les pontes de la mode se sont rassemblés au cœur de l’Angleterre pour assister et participer à la Fashion Week de Londres, du 14 au 18 septembre. L’occasion de révéler les nouvelles idées qui se cachent derrière les collections printemps-été de l’année 2019. L’objectif, connaître les tendances avant même qu’elles ne prennent forme.

Les créateurs et créatrices de mode ont été très inspirés lors de cette édition. Entre anticipation et ellipse, voici une petite sélection des défilés qui ont marqué la rédaction de PressEyes :

Alexa Chung et ses « femmes merveilleuses »

La mannequin anglaise, Alexa Chung, a lancé sa marque éponyme en mai 2017. Depuis, elle évolue dans un nouveau domaine qui est pourtant intrinsèquement lié à sa profession. Elle a toujours appris sous les projecteurs. Aujourd’hui, elle se glisse dans les coulisses de l’industrie de la mode pour dévoiler une collection épurée et rétro.

Le but de sa maison de couture est de « réaliser des vêtements merveilleux pour des femmes merveilleuses ». Pour cela, elle se concentre sur des techniques subversives et défie les règles en termes de silhouette, de proportion et de design. En effet, elle mêle un visuel délicat avec des lignes dures. Elle associe le féminin et le masculin afin de créer un style pour les femmes de demain.

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Si elle a les yeux rivés vers le futur, ses créations font aussi écho à des silhouettes d’antan. Entre le pantalon large en jean, les sandales avec les chaussettes et le chapeau à fleurs, elle récupère les codes d’une mode vieille de plusieurs décennies. Elle s’inspire même du smoking de Yves Saint Laurent et de sa collection safari.

Un Burberry électrisé par la nouveauté

La Fashion Week de Londres 2018 marque les débuts d’un nouveau créateur italien à la tête de Burberry. Grâce à son regard frais, Riccardo Tisci révèle une collection sous le nom de « Kingdom » (royaume en français) qui oscille entre un style sportswear et des looks plus chics. Il n’hésite pas à mélanger les couleurs électriques et à surcharger ses tenues.

Le nouveau chef de file n’oublie pas l’essence même de la marque et conserve le mythique trench-coat dans son défilé. Seulement, il l’associe avec des matières et des accessoires plus « rock’n’roll », comme des chaînes dorées. Sans compter les détails qui renvoient vers un règne animal en plein milieu urbain.

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Avant ce changement, Riccardo Tisci était le directeur artistique de la maison Givenchy. Et ce, pendant plus de dix ans.

Victoria Beckham et le goût pour le minimalisme

Lors de cette Fashion Week, l’ancienne chanteuse des Spice Girls a célébré ses 10 ans de carrière dans l’industrie de la mode. Pour fêter cet anniversaire comme il se doit, elle a conçu une collection spéciale composée de silhouettes structurées et minimalistes.

Pendant le défilé, les couleurs sont dominantes. Le blanc, le orange, le noir et le bleu se repoussent afin de construire des looks en une seule teinte. C’est cette dernière qui porte le message de chaque ensemble, accompagnée de coupes et de textures variées.

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« Les vêtements ne sont pas surchargés, je ne fais jamais ça, a expliqué Victoria Beckham lors du lancement de sa nouvelle collection, je suis une minimaliste. » Elle évoque également la femme pour laquelle elle dessine ses tenues : « une femme occupée qui veut incarner la meilleure version d’elle-même » – et qui aime la mode et le luxe bien sûr.

Richard Quinn au service de sa majesté

Le dernier jour était l’occasion pour Richard Quinn, le lauréat du prix Queen Elizabeth II pour le design britannique, remis en février dernier, de montrer à nouveau son talent. Il a d’abord dévoilé des tenues conservatrices, ornées de fleurs et de broderies, qui plairaient à la reine mère.

Il a ensuite entrepris un voyage à travers les époques pour plonger ses créations des années 1960 jusqu’aux années 1980. Là, les motifs sont psychédéliques et les robes amples. Même les coiffures en disent long sur son inspiration.

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Après ces défilés, le show n’est pas terminé. Du 20 au 23 septembre, s’est déroulé le London Fashion Week Festival. Quatre jours durant lesquels plus de 150 ateliers temporaires, défilés de mode et conférences avec des professionnels de l’industrie ont été organisés. Un événement sous le sceau des nouvelles dynamiques instaurées par Instagram et l’ambition artistique croissante des créateurs.

Marie Boetti

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