« Geostorm », le film qui anticipe les catastrophes de notre monde

Imaginez-vous en 2019. Les catastrophes naturelles se multiplient à travers le globe. L’Homme est impuissant face à ces désastres successifs. Mais, un homme parvient à inventer une machine pour réguler ces cataclysmes. Seulement, trois ans plus tard, ce dispositif s’avère défaillant.

© film school rejects

Un scénario apocalyptique … et pourtant beaucoup de réalisme. « Geostorm » est plus qu’un film catastrophe. Il prédit l’avenir qui s’offre à nous dans un contexte de réchauffement climatique et d’émissions massives de gaz à effet de serre. Entre l’Ouragan Irma et le tremblement de terre à Mexico, ce type de projet cinématographique semble de plus en plus véridique. Bien sûr, il faut noter une part de romance car la technologie utilisée dans « Geostorm » n’existe pas encore. Celle-ci se commande depuis l’espace. L’ISS, la station spatiale internationale, est bien plus étendue qu’aujourd’hui. D’ailleurs, elle accueille près de 5000 personnes – entre astronautes, techniciens et informaticiens – dans le film. Autre détail, les nations se sont rassemblées pour lutter contre la fin du monde. Un phénomène qui n’est pas une possibilité à l’heure actuelle …

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C’est le premier long métrage de Dean Devlin ! Le cinéaste endosse habituellement les rôles de producteur et de scénariste pour « Independence Day » (1996), « Godzilla »(1998) ou « Independance Day : Resurgence »(2016). Grand passionné de films à sensation, il reste fidèle au même genre cinématographique. Et c’est une réussite. Grâce à Gerard Butler, habitué du grand écran, il donne vie à une version réaliste mais optimiste de l’avenir. Si l’issue semble inexistante, ce qu’il faut retenir de « Geostorm », c’est la morale. La jeune fille du personnage principal clore le film par “ce n’est qu’en s’unissant tous que nous viendrons à bout de ce problème majeur, à l’échelle internationale”.

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Décidément, la sagesse provient bien des enfants. L’idée de la machine, c’est la fille de Dean Devlin – du haut de ses six ans – qui l’a insufflé au réalisateur. Il a suffit d’une question : « pourquoi on ne peut pas tout simplement fabriquer une machine pour régler le problème ? »

Un long-métrage qui en dit long sur l’état de la Terre …

Chaque année, 410 catastrophes naturelles touchent la planète Terre. Les inondations et les tempêtes représentent la majorité de ces désastres (60%). Sans oublier les épidémies. Des phénomènes qui s’expliquent notamment par le réchauffement climatique. Entre 1901 et 2012, l’atmosphère terrestre s’est réchauffée de plus d’un degrés Celsius. La situation s’empire. L’année dernière a été la plus chaude ! Au 20ème siècle, la température des eaux tropicales augmentait déjà … de 1,2 °C.

92 000 personnes meurent chaque année (en moyenne), depuis 2000. Les catastrophes naturelles ont affecté 220 millions de personnes à travers le globe. La plupart se situe en Asie.

Quel dommage ! Peu sont ceux à avoir entendu parler de « Geostorm ». La promotion autour du long-métrage est pratiquement absente. Un phénomène dû à l’omerta qui entoure le changement climatique, notamment chez les hommes politiques.

Marie Boetti

Source Photo : Ecran large