La Camerounaise Aissa Doumara Ngatansou, reçoit le premier prix Simone Veil

Le prix Simone Veil, le symbole pour continuer à faire avancer la cause de la femme dans le monde entier.

Mariée sans son consentement à l’âge de 15 ans, Aissa Doumara Ngatansou, militante camerounaise de 46 ans, se bat contre les mariages forcés. Une lutte, qui lui a permis de recevoir ce 8 mars 2019 à l’Elysée, le premier prix Simone Veil. Une date de récompense qui n’est pas choisie au hasard, puisque c’est le jour de la Journée Internationale des Droits de la Femme. Une reconnaissance, remise par Emmanuel Macron, qui voulait rendre hommage à l’ancienne ministre Simone Veil, morte en 2017. Une femme qui avait défendu la loi sur la légalisation de l’IVG en France. Un prix, qui met en lumière toutes les actions en faveur des droits des femmes, dans le monde entier.

Venir en aide à toutes les femmes d’Afrique

Ce dernier s’accompagne d’une somme de 100 000 euros, qu’ Aissa Doumara Ngatansou a décidé d’utiliser pour développer l’association de lutte contre les violences faites aux femmes, qu’elle a cofondé dans la ville de Maroua. Aujourd’hui coordinatrice, elle veut mettre en place un nouveau centre complet de prise en charge des victimes et d’étendre ses activités ailleurs en Afrique. Depuis sa création, son association aide chaque année plus d’un millier d’Africaines. La militante les soutient pour leur redonner le goût de la vie, qui est parfois difficile après un mariage forcé ou un viol. Elle multiplie ses actions dans tous les villages du Cameroun pour que les jeunes filles ne soient pas contraintes de se marier avant qu’elles aient fini leurs études et sans leur choix.

L’ALVF s’est liée à l’ONG, afin de venir en aide aux victimes de Boko Haram dans les régions frontalières avec le Nigéria, où nombreuses sont devenues des esclaves sexuelles.

 

Une République pour les femmes

Le président de la République sensible envers la cause des femmes, a toujours mis en avant son engagement pour l’égalité entre les hommes et les femmes.

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Emmanuel Macron et Aissa Doumara Ngatansou. (crédit photo capture d’écran vidéo AFP)

Il a d’ailleurs doté le secrétariat d’Etat à l’égalité Femmes-hommes d’un budget global de 530 millions d’euros pour 2019, ainsi qu’un fonds de 120 millions d’euros pour soutenir « la lutte contre les violences et les discriminations faites aux femmes ». Une première pour la république.


 

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