Les jeunes filles sont de plus en plus maigres

Entre 2006 et 2015, la maigreur chez les jeunes filles a quadruplé. Un chiffre alarmant qui a poussé les agences de mannequins à mentionner si les photos ont été retouchées ou non. Les garçons se sentent eux aussi concernés par la perte de poids, pour avoir un corps musclé sans graisse. 

Se sentir grosse, se forcer à ne plus manger et perdre de nombreux kilos, voici ce que de nombreuses jeunes filles ont enduré pour essayer de « ressembler aux autres filles de leur âge ». Afin d’éviter que ces adolescentes en deviennent malade, la mention « photo retouchée » sur les clichés des mannequins est devenue obligatoire. Les agences devront afficher si les tailles des mannequins ont été affinées ou épaissies. C’est une solution prise dans le but de limiter la maigreur des modèles, puisque depuis de nombreuses années maintenant, la mode vise les femmes maigres voire squelettiques. De nombreuses photos circulent sur Internet qui poussent les jeunes générations a vouloir leur ressembler, en passant par de nombreux défis tels que « A4 challenge », la taille ne doit pas dépasser la largeur de la feuille, « Iphone 6 challenge », le même principe pour les genoux, ou encore « objectif 40 kg ». Une situation alarmante qui touche de plus en plus de jeunes filles. On constate que depuis 2006 leur maigreur a quadruplé, elle est passée de 4,3 % en 2006 à 19,6 % en 2015.

Les garçons sont eux aussi touchés par la maigreur

Ce n’est pas dans le même but que les filles. Eux ne veulent pas les cuisses épaisses comme des allumettes, épaules osseuses, visages creusés mais un corps musclé sans un gramme de graisse. « Avoir un corps très mince et musclé est un signe d’activité, de performance, des valeurs jugées positivement aujourd’hui, par opposition au corps mou, associé à la passivité. » a expliqué la philosophe Mathilde Chevalier-Pruvo au Monde. Les garçons commencent à pratiquer des restrictions alimentaires, tout en faisant de la musculation pour avoir un corps sculpté. Mais attention, chez les jeunes qui « sont encore en pleine croissant, les restrictions alimentaires sont dangereuses », a déclaré la pédopsychiatre, Nathalie Godart.

Léna Marjak 

(Source photo : l’OBS)