Muna Jama, la candidate de Miss Univers Grande Bretagne qui a dit non au bikini

A l’occasion de la sélection de Miss Univers Grande-Bretagne, une des candidates a décidé de ne pas se soumettre au rituel du bikini. D’origine somalienne, Muna Jama souhaitait rester en accord avec ses convictions religieuses. Elle a même obtenu l’accord du jury, mais n’a pas remporté l’étape décisive du concours de beauté.

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Porter une longue tunique au milieu de jeunes femmes vêtues d’un maillot deux-pièces lors du concours Miss Univers, c’est désormais possible. Un exploit réalisé par la belle Muna Jama. De confession musulmane, la candidate de 27 ans a refusé d’arborer un bikini sur le podium, comme ses camarades. A la place, elle a opté pour un caftan coloré à motifs, un habit traditionnel recouvrant toutes les parties du corps.

« Je ne mets jamais de bikini à la plage, je ne vois pas pourquoi je devrais en porter pour gagner des points à un concours de beauté », explique l’ancienne vendeuse de voitures. Ce type de toilette s’avère incompatible avec sa religion. Deux ans plutôt, cette entorse à ses croyances l’avait poussé à abandonner la compétition. Fière d’elle aujourd’hui et complètement assumée, elle a partagé son expérience sur Instagram : « il faut de la bravoure, de la résilience émotionnelle et surtout savoir vous entourer de personnes formidables qui sont prêtes à faire de grands sacrifices. Ce moment approuvé que je suis capable de presque tout et que les limites n’existaient pas ».

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Un message fort

Malgré la victoire d’Anna Burdzy, Muna Jama aura profité de sa participation à Miss Univers pour ouvrir les consciences et élargir les horizons. Un message qu’elle répand à travers son combat autour de la crise migratoire. Elle a même quitté son ancien travail dévouée à aider les réfugiés d’Égypte et de Somalie, un pays que ses parents ont fui en 1989. Son principal objectif, rencontrer les enfants futurs passagers de bateaux de fortune traversant le Méditerranée.

Activiste pour les Droits de l’Homme, elle est la co-fondatrice de Cloudless Research, une start-up contre l’immigration clandestine et la maltraitance d’enfants dans l’est de l’Afrique. Elle a rejoint le monde des concours de beauté avec une idée en tête, celle de sensibiliser et collecter de l’argent pour sa cause. Dans le même temps, elle a diffusé un message de tolérance et d’amour à la nouvelle génération : « je souhaite dire à toutes les filles et tous les garçons autour du monde qu’ils ne devraient jamais s’excuser pour être eux-mêmes ».

Une image élégante de la femme musulmane

Durant la compétition, elle a avant tout défendu les femmes musulmanes dans l’industrie de la mode. Elle est devenue la première participante à ne pas porter un bikini. L’année dernière, Halima Aden, une américaine originaire de Somalie, devenait la première mannequin à porter un hijab dans un concours de Miss Minnesota USA.

En plus, elle a choisi le caftan pour rassembler les troupes. Un habit ample avec des manches longues ou mi-longues provenant du Maghreb et de l’Asie centrale. Portés par les Perses, les Moghols, les Vénitiens, les Turcs, les Slaves, les Algériens et les Marocains, ce bout de tissu s’est transformé en accessoires de mode incontournable à travers les époques.

Grâce à Christian Dior en 1955 …

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… et à Yves Saint Laurent en 1966

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Mais aussi grâce à Catherine Deneuve et Elizabeth Taylor (second mariage avec Richard Burton) :

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Marie Boetti

Source Photo : SWNS.com