Pierre Cardin et sa passion pour les “beaux” arts

Pierre Cardin fête ses 70 ans de création. Pour l’occasion, le créateur Jean-Paul Gaultier lui a rendu hommage lors de son défilé printemps-été 2018. Il honore son mentor pour toutes ses années d’inventivité. Un mentor qui était présent dans les coulisses pendant le spectacle.

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Il était une fois Pierre Cardin … Un jeune Italien qui rêvait de Paris, un apprenti couturier repéré par Christian Dior, un créateur extraordinaire, un professeur de stylisme au Japon, un meilleur ami des arts avec un grand A. Pierre Cardin, de son vrai nom Pietro Constante Cardin, débarque dans la capitale en 1945. Quelques années plus tard, il crée sa propre maison de couture. En 1959, il présente sa première collection de prêt-à-porter féminin dans les locaux du magasin Printemps. Il se fait connaître avec ses robes bulles et ses tailleurs colorés. L’année suivante, il se démarque grâce à sa collection pour homme. Une ascension fulgurante.

Pierre Cardin se met rapidement au parfum. Il crée une fragrance masculine. Dix ans plus tard, il bûche sur un échantillon pour la gente féminine. Mais, il connaît sa consécration lorsqu’il devient le premier couturier en couverture du Time Magazine. Et ce, à l’âge de 52 ans. Puis, il enchaîne les Dés d’Or de la Haute Couture française en 1977, 1979 et 1982. La récompense ultime pour un créateur de mode !

Un créateur les pieds dans le sable et la tête dans les étoiles

Mordu d’art, il pousse la performance artistique encore plus loin. Il organise un défilé sur la place rouge de Moscou dans les années 90. Une première en Russie. En 2007, il orchestre à nouveau un défilé. Mais cette fois-ci, en plein milieu du désert de Gobi en Chine. Trois ans après, il utilise un porte-avion de l’armée chinoise.

Mais son amour des arts naît en 1970 quand il fonde l’Espace Pierre Cardin. Là, il met à l’honneur le théâtre, la danse, la musique la peinture et des centaines d’expositions. Une partie du patrimoine qui ferme en mars 2016. A ses débuts, il se lie d’amitié avec le cinéma. Il réalise les masques et les vêtements du film “La Belle et la Bête” de Jean Cocteau.

Son inspiration, il l’a puise des étoiles. La tête dans les nuages, il rêve d’espace. Il devient alors le premier civil au monde à revêtir la combinaison spatiale de Buzz Aldrin, à la NASA.

Un couturier avec la main sur le coeur

Son œuvre est récompensée à plusieurs reprises lors de sa carrière. De nombreuses rétrospectives sont organisées. Au-delà des Dés d’Or, il reçoit des prix d’une portée plus globale. En 1983, il devient chevalier de la Légion d’honneur. Ambassadeur honoraire de l’UNESCO en 1991. Membre de l’institut de France et de l’Académie des Beaux-Arts en 1992. Ambassadeur de bonne volonté de la FAO.

Marie Boetti