Quatre raisons de regarder « You »

La saison 1 de la série « You » s’est achevée il y a plus d’une semaine déjà. L’occasion de revenir sur dix épisodes mouvementés, marqués par la manipulation, l’obsession et la violence.

Capture Youtube / Netflix

Vous pensiez peut-être retrouver Shay Mitchell et Penn Badgley dans des rôles aussi innocents que ceux qu’ils campaient dans « Pretty Little Liars » et dans « Gossip Girl » ? Vous allez vite déchanter. Dans la série « You », les deux artistes interprètent des personnages bien plus torturés.

Des profils complexes

Peach Salinger (Shay Mitchell) est l’une des meilleures amies de la protagoniste Beck. Incroyablement riche, elle pense pouvoir tout acheter. Mais, elle se rend rapidement compte que soudoyer Beck avec sa richesse est impossible. Elle va alors faire preuve d’une grande manipulation.

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Joe Goldberg, le libraire plutôt discret, manque également de stabilité mentale. Il associe l’amour avec la notion d’un sacrifice inconditionnel. Il serait prêt à tout pour rendre Beck heureuse, y compris écarter toutes les personnes qui entraveraient son chemin. Il justifie ses actions par son dévouement. Mais, en réalité, il s’enlise dans une spirale infernale, dont il aura du mal à sortir.

Une narration envoûtante

Le spectateur s’aperçoit de la folie qui hante Joe au travers d’un ton narratif omniprésent. Il peut entendre chaque pensée du personnage et s’immiscer au sein d’une conscience extrêmement sombre. Cela permet de comprendre comment fonctionne un individu dévoré par ses démons tels que la solitude, le manque d’attention ou encore l’absence d’amour.

« You » vous plonge alors dans l’esprit tortueux d’un homme qui se bat avec son instinct de survie. Car, si Joe agit comme il le fait, c’est bien pour se préserver et protéger ceux qu’il croit dignes de son affection. Un comportement qui révèle un sérieux complexe lié à un égocentrisme maladif.

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Le syndrome de “la victime perpétuelle”

La psychologie de cet archétype masculin n’est pas la seule à être fascinante à observer. Beck incarne l’objet de tous les désirs. Placée au centre de toutes ces personnes en orbite, elle traverse malgré elle les péripéties qui composent son quotidien. Elle s’avère complètement aveugle face aux dérives de son entourage. Ainsi, elle entretient le mythe de la demoiselle en détresse et représente à la perfection le syndrome “d’une victime perpétuelle”.

Elle se place constamment à l’extrémité du pouvoir et du contrôle. Malgré toutes ses expériences, elle ne semble pas se remettre en question et se perd dans un autre (au sens d’autrui) idéal. Une erreur qui signera sa chute…

Une série de genre à la hauteur du thriller

Chaque épisode crée une atmosphère lourde, presque irrespirable. Le spectateur ne sait pas à quoi s’attendre, Joe étant si imprévisible. De plus, le premier réflexe consiste à se rassurer et à imposer des limites à l’ambition de ce personnage sombre. Chaque nouvelle idée paraît plus folle que la précédente. Il est alors naturel de vouloir rationaliser ce système de pensées.

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Un « mind game » (jeu d’esprit) que réalise Greg Berlanti avec brio. Familier avec les histoires lugubres, notamment celles de « Riverdale », il parvient à orchestrer un visuel troublant et intrigant à la fois.

Marie Boetti

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