SANTE – La mauvaise hygiène de vie des jeunes français selon Smerep

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Drogue, alcool, tabac, … les étudiants et lycéens de l’Hexagone multiplient les vices. De plus en plus, les jeunes adoptent des comportements sexuels dangereux. Ils manquent de sommeil et enchaînent les problèmes d’alimentation. Des observations relevées par la Smerep, une mutuelle étudiante, sur l’année 2016.

80% des adolescents et  des jeunes adultes se sentent en bonne santé. Pourtant, leur mode de vie se dégrade progressivement. La plupart se rendent très rarement chez un professionnel de santé. 20% dorment moins de six heures. Un grand nombre d’entre eux prennent des anxiolytiques ou des anti-dépresseurs. Étude, chômage, croissance, … plusieurs facteurs sont à l’origine de leur stresse.

Leur hygiène s’empire également. Un jeune sur trois grignotent entre les repas. Une mauvaise alimentation accroît les risques cardio-vasculaires, de diabète et de mauvais cholestérol. Un problème qui peut être provoqué par leur porte-monnaie. Selon l’étude de la Smerep, un étudiant en 2017 possède 379 euros par mois. Puis, un quart des adolescents et jeunes adultes ne se brossent pas les dents deux fois par jour.

Une consommation d’alcool et de drogues régulière

Si ces habitudes représentent une menace pour les jeunes, l’abus d’alcool ou de drogue s’avère encore plus nocif. 25% des étudiants fument, 15% au lycée. Trois jeunes sur dix reconnaissent consommer du cannabis. A cet âge là, le cerveau ne s’est pas encore complètement développé. Les lésions infligées sont irréversibles. Sur le long terme, une consommation régulière de stupéfiants de ce type entraîne des difficultés de concentration, une baisse de motivation, une exacerbation de l’anxiété ou d’un état dépressif.

La majorité de la “jeunesse française” a déjà essayé de boire de l’alcool. 38% d’entre eux en consomment régulièrement ou de manière excessive. Les campagnes de prévention, médiatisées ou affichées sur les arrêts de bus, semblent ne pas fonctionner. Pourtant, en école primaire, au collège ou au lycée, les interventions s’intensifient. Sécurité routière, dangers de l’alcool au volant, usage risqué de drogues, … tous les sujets sont abordés. Même celui de la sexualité.

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Des comportements sexuels sans parachute

Au cours de leur scolarité, les 14-22 ans sont informés sur les infections sexuellement transmissibles (IST), comme le sida. En France, 153 000 personnes sont séropositives. 25 000 ne le savent pas. Les jeunes manquent de connaissances sur le sujet. Certains pensent que le virus est transmissible par une simple poignée de main. D’autres croient que la maladie est guérissable.

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Le préservatif chez eux n’est pas automatique. C’est le cas de 37% des lycéens et 54% des étudiants. La plupart font confiance à leur partenaire, le pensant fidèle. Mais c’est également une question de “sensations”. De la même manière, ils n’ont que rarement recours à un dépistage.

Les filles utilisent souvent la pilule du lendemain, moyen contraceptif d’urgence. D’après l’enquête de Smerep, elles sont 42% à l’avouer. Soit 1,5 fois plus qu’en 2015 selon une étude de la LMDE, autre mutuelle étudiante. 7% d’entre elles ont subi une interruption volontaire de grossesse (IVG) alors qu’elles sont 60% à prendre la pilule contraceptive.

Voir aussi l’enquête de « Que du bonheur » :

Source photo : Top Santé

Marie Boetti