« Sauver ou périr », entre réalité et fiction

Le long-métrage de Frédéric Tellier a rejoint les salles de cinéma ce mercredi 28 novembre. L’occasion de s’immerger dans le quotidien des sapeurs-pompiers de Paris, mais aussi de découvrir le destin de l’un d’entre eux.

Capture Youtube / Bandes Annonces Cinéma

Franck Pasquier a l’air d’un héros, tout comme ses compagnons qui composent les rangs de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris. Chaque jour, ils tentent de sauver des vies ensemble. Ils portent secours à ceux qui en ont besoin et se dépassent eux-mêmes pour y parvenir. Mais, la réalité semble bien plus complexe lorsque l’on regarde le film « Sauver ou périr ». Si ces hommes et ces femmes-là veulent à tout prix agir pour les autres, ils doivent faire face aux dangers du terrain. Des obstacles qui paraissent parfois insurmontables.

Le comédien Pierre Niney interprète ce jeune sapeur-pompier empli d’ambition. Rien ne peut l’arrêter. Il s’entraîne pour que chaque seconde en intervention soit maîtrisée. Au sein de cette profession, personne n’a le droit à l’erreur, car l’erreur pourrait bien coûter la vie d’une personne. Il n’est pas impétueux et ne se croit pas invincible. Mais, il ne réalise pas encore que ce qui arrive à d’autres membres de la brigade peut également s’appliquer à lui.

Bien sûr, il s’interdit de mourir, pour sa femme et ses enfants. Lors de sa première opération dans la section qui gère les incendies, il va pourtant être confronté à une expérience proche de la mort. En accomplissant sa mission, Franck est touché par le feu. Là, va commencer un long combat pour surpasser la chair blessée et le cœur brûlé.

 

La sincérité au service de la réalité

L’émotion qui ressort du film se crée grâce au jeu des acteurs, aux décors réalistes et aux recherches réalisées en amont. Voilà pourquoi, dès les premières minutes, le spectateur se pense plongé dans un documentaire sur les sapeurs-pompiers de Paris. Il assiste à des interventions de types différents. Le langage, l’uniforme et le matériel le confortent dans l’idée que ce long-métrage se rapproche de la réalité.

L’une des membres des soldats du feu de la capitale venus voir « Sauver ou périr » aux côtés de l’équipe avait confirmé ce constat à la caméra de l’émission « C à vous » sur France 5. D’autres félicitaient Pierre Niney pour son investissement et son empathie. Car, si l’histoire relatée paraît véridique, c’est aussi parce que l’acteur – également aperçu dans « Yves Saint-Laurent » et « Un homme idéal » – s’est complètement donné pour faire ce rôle, notamment grâce à une immersion parmi les rangs de la brigade pendant près de quatre mois. Il a même gagné en masse musculaire lors de son entraînement avec eux, que ce soit en soulevant des poids ou en grimpant à la corde en employant uniquement ses bras.

Cette sincérité est portée dans le même temps par le personnel du service des grands brûlés dans lequel Franck va passer un long moment. Leur calme et leur expertise lui ont également permis de se renforcer. Le mérite transmis par le long-métrage revient aux véritables équipes de soins de Paris.

Une leçon d’espérance

L’honnêteté environnante demeure enfin dans l’honnêteté du jeu, avec Anaïs Demoustier dans le rôle de l’épouse de Franck. Tous les deux vivent au sein de la caserne et traversent les épreuves ensemble. L’inquiétude et la joie sont partagées. Leur lien semble indéfectible, sachant qu’ils vont se battre durant le film – mais aussi dans la réalité car « Sauver ou périr » est tiré de faits réels – face aux blessures du sapeur-pompier. D’autant plus que ses blessures ne sont pas seulement physiques.

L’enjeu de « Sauver ou périr » – qui est la véritable devise de la brigade de Paris – est la reconstruction corporelle et mentale. Ce projet représente une forme d’espérance, car Franck va devoir apprendre à chasser ses démons, apprendre à vivre et à respirer de nouveau. Au-delà de l’adversité, le thème abordé est le courage : celui de Franck, mais aussi celui de son épouse et de ses deux filles.

Marie Boetti

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