Violences sexuelles : des stars féminines demandent un plan d’urgence

Dimanche dernier, dans une tribune publiée dans le « JDD », une centaine de femmes de la société civile française, actrices, réalisatrices, journalistes… réclament au président de la République Emmanuel Macron des mesures pour lutter contre les violences sexuelles.

( Florence Foresti, Louane, Agnès Jaoui, ensemble pour lutter contre les violences sexuelles. Source Photo : Instagram)

Dans une lettre ouverte parue dans le « JDD » intitulée « Monsieur Macron, êtes-vous de notre côté ? », une centaine de femmes telles que la jeune chanteuse Louane, l’humoriste Florence Foresti, la comédienne Zabou Breitman ou encore la metteur en scène Agnès Jaoui, réclament la mise en place d’un plan d’urgence contre les violences sexuelles.

Lancé par des militantes féministes comme la fondatrice d’Osez le féminisme Caroline De Haas, la juriste Clara Gonzales ( à l’origine du numéro de téléphone « anti-relou), la journaliste de France Inter Giulia Foïs, la réalisatrice Lisa Azuelos, l’actrice Valérie Donzelli, la chanteuse Imany… Cet appel sera en ligne sur la plateforme Change sous la forme d’une pétition déjà signée par de nombreuses personnalités qui ont été «  comme tant d’autres, harcelées, agressées ou violées ». Le texte est aussi visible sur le site internet 1femmesur2.fr dont un hastag a été créé #1femmesur2.

Des mesures d’urgence

Un texte poignant qui met en avant l’insuffisance des actes face aux violences sexuelles que subissent les femmes en France. «  Une femme sur deux a déjà été victime de violence sexuelle. Certaines ne sont plus là pour signer cette tribune, mortes sous les coups. Certaines sont plus particulièrement concernées parce qu’elles sont en situation d’handicap, lesbiennes ou subissent le racisme. » Les auteurs rappellent aussi que ces mots sont là pour faire suite aux multiples témoignages arrivés dans la sphère publique depuis la révélation du scandale Weinstein aux États-Unis.

( Source Photo : Pinterest/ mesopinions.com)

Un texte qui vise cinq mesures : doubler les subventions des associations accueillant les femmes victimes et des places d’accueils pour celles-ci. Une formation obligatoire de l’ensemble des professionnels en contact avec elles, la création d’un brevet de la non-violence sur le modèle du brevet de la sécurité routière au collège, la formation obligatoire en entreprise contre le harcèlement sexuel au travail et une vaste campagne nationale de communication.

Aujourd’hui il est temps de réagir et ne plus banaliser les violences sexuelles.

Mathilde Dandeu