Yuma Guma : des amis, un amour, la musique

Geoffroy, Guillaume et Lucas ont 25 ans quand ils décident de créer leur groupe
Yuma Guma. Aujourd’hui, ils font partie intégrante de la scène montante
électronique.

Direction l’Hippodrome d’Auteuil pour rencontrer le groupe Yuma Guma, avant leur prestation ! Sur place, la musique bat son plein. Je suis accueillie par Guillaume, qui me présente à ses acolytes. Tous les trois ont une allure assez rockabilly, cheveux un peu longs, lunettes de soleil. On cherche un endroit calme pour pouvoir débuter l’interview. Ensemble depuis l’école primaire, ils évoquent un à un leur premier souvenir lié à cette passion commune : la musique. «On a un pote, qui a trois grands frères qui écoutent énormément de musique. Petit, je suis allé chez lui et j’ai mis toute la discographie qu’ils avaient avec Cat Stevens, Barbara … et c’est ça qui m’a fait aimer la musique», confie Geoffroy.

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« Je pouvais rester des heures à regarder des clips à la télévision, j’étais fasciné, je trouvais cela inaccessible. Cela m’a beaucoup motivé par la suite », explique Guillaume de son côté.

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« J’avais 12-13ans, et à une fête de village où se produisait un groupe de rock français « Hangar ». Il y avait leur guitariste soliste que je voyais comme une rock star. Je me souviens qu’il m’impressionnait et m’a motivé à me mettre à la guitare », ajoute Lucas.

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Ils se remémorent leurs premiers rendez-vous musicaux tous les trois à chanter : « On apprenait les chansons quand on était petit. Tous les solos de Black Sabbath, Led Zep, Hendrix. On jouait des reprises entre nous. C’est formateur », confie Geoffroy. Un univers qu’ils aiment tant par la beauté de cette culture que par le fait de se retrouver. « Fonder son groupe, c’est un truc qui t’appartient, à toi et tes potes. C’est comme si tu étais dans une équipe de foot, tu es passionné et tu te retrouves autour de ça et personne ne peut rentrer dedans parce que les frontières sont définies », continu Geoffroy.

Rencontre et force des liens

La musique est bien plus qu’un passe-temps mais une véritable passion. Pour eux pas question d’arrêter, même s’ils sont conscients de la difficulté à se faire un nom et d’en vivre. Mais quand on aime on ne compte pas. «Il faut savoir que la musique à un niveau, ça ne rapporte pas d’argent. Tous les sous que tu gagnes, ça part en réparation de synthétiseurs (rires). Mais tu rencontres pleins de gens qui font de l’art, cela motive.», explique Geoffroy.

Chaque jour, ils progressent ensemble pour donner le meilleur d’eux- mêmes. Un travail commun qui devient aussi individuel. Il y a cette envie de découvrir de nouveaux horizons, l’envie de se connaître personnellement en tant que musicien, artiste. Capter des subtilités pour créer une relation intimiste avec la musique. « Il y a ce côté individuel où tu progresses de ton côté. Puis, tu te mets au service du groupe pour qu’il y ait ensuite une harmonie ensemble. Le but est d’obtenir quelque chose de cohérent, une harmonie propre au groupe », révèle Guillaume. Yuma Guma, poursuit son chemin en se penchant sur chaque morceau pour apporter de nouvelles choses à leur public et se donner les moyens d’en faire quelque chose d’unique et pointue. « On se met aussi au service du public, il faut que l’on réussisse à le faire danser. Il ne faut pas que ce soit solennel. Il faut que ce soit un échange », élucide Geoffroy.

Entre platines et instruments

Ils ont tous des goûts musicaux différents, ce qui leur a permis de créer une identité bien particulière. Yuma Guma met en lumière des influences de rock psychédélique, électronique, disco, house, en intégrant des instruments analogiques. «On aime bien jouer avec de vrais instruments même en boîte de nuit. C’était un vrai défi, car techniquement, ce n’est pas vraiment facile de ramener des instruments sur scène. Il existe quelques groupes comme Tame Impala, Darkside, Session Victim qui nous ont beaucoup influencés dans cette voie». Une exigence musicale qui les a forcés à s’orienter vers la technologie. Le but ? Émettre un son de qualité, permettant au public de reconnaître chaque instrument joué. Ce style les distingue des autres DJ, qui utilisent seulement une table à mixage. «Utiliser des objets qui sont presque des œuvres d’art pour créer de nouvelles choses, je trouve ça génial ! », s’exclame Lucas.

«On voulait casser avec l’attitude parfois passive d’un DJ, produire un vrai show. Permettre aux gens de visualiser la musique qu’ils adorent par les instruments», ajoute Guillaume. La musique les transporte à chaque instant de leur vie. Elle leur procure une sensation de liberté et de joie. Une vie de fête, durant laquelle leur objectif est de redonner le sourire aux gens qui les écoutent. Qu’ils puissent s’abandonner le temps d’une soirée.

Dès septembre, vous pourrez retrouver leur nouvel EP, ainsi que de nombreux projets comme un Vjing (vidéo mixée et synchronisée en même temps qu’un morceau de
musique) personnalisé. La rencontre s’achève, les trois copains doivent monter sur scène pour faire swinguer l’Hippodrome d’Auteuil.


Rencontre entre musique et street-art