Top 5 des phrases à ne pas dire aux femmes !

En cette journée “des” femmes et non “de la” femme, l’équipe de PressEyes a réuni plusieurs sujets dans un même dossier, entre la naissance de cette journée et celles qui la portent toute l’année. Un dossier pour les amazones, les muses, les révolutionnaires, et bien d’autres …

Il y a des phrases à ne pas dire en présence d’une femme. Pourquoi ? Parce qu’on est en 2018. Selon les nombreuses associations féministes, les mentalités doivent changer. Comme l’explique Osez le féminisme sur son site web, il faut “changer les règles, matérialisées tant par des lois que par des normes, qui sont en vigueur dans notre société et qui freinent l’accès à une égalité véritable dans tous les domaines“.

Crédit Photo : Pexels

« Tu as tes règles ou quoi ? »

Ces quelques mots sont à éviter à tout prix … Tout d’abord, parce que c’est une remarque avec une connotation négative. Mais aussi, parce qu’avoir ses menstruations coûte cher. En France, les distributeurs de serviettes hygiéniques ou de tampons n’existent pas au même titre que ceux des préservatifs. Les protections ne sont pas gratuites. Et c’est le cas dans une majorité du globe. Pour avoir une idée de ce que dépense une femme dans sa vie pour ses règles, elle en utilise plus de 10 000. Soit près de 2 000 euros par an.

Au-delà des tarifs, les menstruations sont souvent perçues comme un tabou. Avez-vous déjà vu une publicité pour des tampons ou des serviettes avec du sang ? Et oui, les règles sont en fait un écoulement sanguin provoqué par le renouvellement des parois utérines. Ce n’est pas très glamour, certes. Mais, c’est comme ça.

Maintenant, il existe de plus en plus d’alternatives à ces méthodes classiques. On parle de cup menstruelle – un récipient en silicone semblable à un entonnoir dans lequel se dépose le sang – ou de serviettes en tissu.

https://www.instagram.com/p/BY-UUGzhskb/?hl=fr&taken-by=dansmaculotte

« Ce n’est pas un travail pour une fille ça ! »

De plus en plus de femmes s’essaient « aux métiers d’hommes », dans une ambulance, sur un chantier, dans une caserne ou dans un bureau tout simplement. Cette phrase découle de nombreux stéréotypes qui compose notre société. Le secteur financier est l’un des domaines les plus féminisés (60%), selon une étude Deloitte datant de 2014. D’après la consultation Financi’Elles 2017, un tiers des femmes estiment que la situation s’est même améliorée ces dernières années. De quoi remettre les paroles misogynes à leur place.

Capture écran inegalites.fr

Si les femmes gagnent du terrain progressivement, l’écart salarial avec les hommes est encore bien encré dans le monde du travail. Selon la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, il s’élève à 25% en moyenne. Fin janvier, elle a évoqué la mise en place de réunion entre partenaires sociaux « pour élaborer un plan d’action ».

« Tu te bats vraiment comme une femmelette … »

Sachant qu’il y a une femme qui meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint ou de son ex en France, ces mots sont peut-être mal choisis. Il n’est plus aussi évident d’ignorer les violences dont sont « victimes » les Françaises. Dans le sillon de l’Affaire Weinstein, de nombreuses révélations ont été faites. Mais aussi plusieurs études qui montrent l’importance du phénomène. Près d’une femme sur trois affirment avoir subi du harcèlement sexuel ou une agression sexuelle au travail, selon une enquête de l’Ifop et de la fondation Jean-Jaurès.

Pour rappel, la loi française a pénalisé ce type de harcèlement et les violences conjugales en 1992.

« Tu t’habilles comme une pute en fait ! »

Dans les années 60, porter une mini-jupe était une révolution. Aujourd’hui, elle attire tous les regards, comme ses amis le décolleté plongeant et les pantalons moulants. Les vêtements des femmes sont sexualisés, notamment à travers la publicité et le marketing. Après tout, « le cul fait vendre ». Mais, les apparences sont trompeuses. La femme objet, en revanche, est une manière de vendre bien réel. Qu’elles soient nues ou dans une position délicate, les mannequins se transforment en un véritable outil de séduction, tel que sur les affiches de  American Apparel.

La publicité oblige les femmes à être parfaites … parfaitement photoshopées. Mais, depuis octobre dernier, la mention « photo retouchée » est obligatoire.

« Tu cours comme une fille » ou « ah, je ne savais pas que tu étais intelligente ! »

Oui, les femmes savent faire du sport ou construire un robot. Elles représentent 28% des inscrits en écoles d’ingénieurs en France et 21% des ingénieurs en poste, en 2016 selon DigiSchool. Mais, depuis 1968, le nombre de femmes a largement augmenté dans ce milieu, notamment en agronomie et en chimie.

On pourrait penser que le sport féminin est peu médiatisé. Pourtant, leur visibilité est passée de 7 à 20% en 2016. Les femmes constituent la moitié des personnes qui font une activité sportive en France.

Marie Boetti