Axel Auriant entre douceur et explosion dans « Les 1001 vies des urgences »

Vous avez toujours rêvé de connaître les coulisses des hôpitaux ? Direction le théâtre des Béliers à Paris pour admirer l’interprétation d’Axel Auriant dans la pièce « Les 1001 vies des urgences », adaptée du livre de Baptiste Beaulieu.

21h00. Le théâtre des Béliers est plongé dans le noir. Des percussions retentissent quand une pluie de lumières vient seulement éclairer Axel Auriant qui tape de toutes ses forces, baguettes de batterie entre les doigts. L’éclairage froid, comme dans un centre hospitalier, se fait plus intense. Le spectacle commence… Un lit seul est disposé sur la scène. Axel Auriant, en jeune interne, blouse blanche, lunettes sur le nez et cheveux ébouriffés – sans oublier le précieux stylo – relate le début de sa journée au cœur de l’hospice. Une histoire pas très gaie, et pourtant j’ai le sourire aux lèvres. J’ai même envie de rire, mais je n’ose pas : serait-ce déplacé ?

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Petit à petit, le décor se remplume et prend vie : on comprend la configuration de l’hôpital avec l’explication méticuleuse du comédien sur les différents étages de l’immeuble. Puis arrive un deuxième lit. Dessus est allongée la patiente de la chambre 7, que le jeune interne surnomme « La femme oiseau de feu ». Elle accompagne Axel Auriant tout le long de ce périple au cœur du bâtiment que peu de gens aiment voir. Pourtant, peu à peu, le comédien réussit presque à nous le faire aimer, comme si on découvrait un tout nouvel endroit. Un édifice qui cache des histoires absurdes, comiques et parfois tristes.

La vie réelle du personnel hospitalier

Le jeune interne se missionne à raconter des romances à sa patiente, malade, pour l’aider à s’évader et à patienter face à l’absence de son fils, bloqué en Islande à cause d’un volcan en éruption. Ici, je ne vous dévoilerais aucune des anecdotes hospitalières… Axel Auriant le fait sans aucun doute bien mieux que moi. Grâce à la mise en scène d’Arthur Jugnot et l’interprétation de l’acteur, le public est submergé par une explosion d’émotions.

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« Les 1001 vies des urgences », c’est un drôle de mélange entre empathie, rires, larmes et soulagement… Non, on ne vous ment pas ! Du haut de ses 21 ans, Axel Auriant réussit à vous procurer toutes ces sensations en seulement 1h15 ! Des histoires qui font écho à la réalité. Axel Auriant nous avait bien prévenu qu’elles étaient toutes vraies. On peut facilement s’identifier à l’un des personnages, se rappeler le comportement d’une personne, ou encore des discussions qu’échangent le personnel hospitalier depuis ces dernières années face aux conditions de travail parfois difficiles. On aime cette complicité entre l’interne et « La femme oiseau de feu ». Une relation qui souligne les sentiments qui peuvent s’éveiller entre les médecins et les patients.

Un spectacle soliste à travers lequel Axel Auriant arrive à nous donner cette impression qu’il est accompagné par tous ces personnages imaginaires. On arrive presque à les voir, les sentir à côté de lui. L’acteur a la capacité de les faire exister pour que le spectateur puisse poser un visage triste, colérique ou émerveillé. J’ai aimé tous ces moments musicaux – l’un des charmes de la pièce – surtout quand c’est Axel Auriant qui pousse la chansonnette, guitare à la main…

 


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