Cartouche et sa philosophie du bonheur

Cartouche revient en forme cette année avec son nouveau spectacle, « Demain je me lève de bonheur ». PressEyes a eu la chance de le rencontrer, pour dresser un portrait, de celui qui nous livre la clé pour être heureux.

 

À sept ans, Farid Bendjafar, aka Cartouche, sait qu’il veut devenir un artiste. Passionné par la danse,  il décide alors de s’inscrire à des cours de classique. Un secret qu’il gardera pour lui, sans en dire un mot à son entourage, qui nous fait penser au film mythique  « Billy Elliot ».  « Un matin je me suis réveillé et j’ai traversé la ville où j’habitais, j’avais sept ou huit ans et je suis allé dans un conservatoire de danse. J’ai fait de la danse classique de sept ans à 21 ans ». Après ses années de danse et de rigueur que cela impose, l’humoriste a eu envie de changer de voie. « J’avais envie d’écrire, de parler. C’est comme ça qu’est arrivé le fait de faire des spectacles seul ». La danse classique et tout ce qui en découle – la structure, la musique, la discipline – lui ont permis de transposer ses connaissances au monde du stand-up. « Je suis concentré, carré, je fais très attention à tout  dans mon travail et c’est ensuite une explosion sur scène, donc les deux vont ensemble. La danse, c’est un peu le solfège de mon travail d’aujourd’hui». Ses spectacles entremêlent humour et chorégraphie. Cartouche, c’est aussi du mime ! Il sait très bien imiter les femmes… « J’adore quand je peux dire les choses sans parler ça me fait du bien, c’est génial. Il y a vraiment une technique, une gestuelle. Le mime c’est vraiment un ingrédient supplémentaire, que tu peux apporter à ton travail d’acteur. » La danse, l’humour, le mime, qui permet à Farid Bendjafar d’explorer toutes les émotions, qu’il peut offrir à son public.

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Se battre pour être heureux

Cette année, Cartouche se met en scène dans « Demain je me lève de bonheur ». L’idée lui est venue après une mûre réflexion : sa propre relation du bonheur dans sa vie. Pourquoi il y a des gens heureux pauvres, des gens malheureux riches. « Je voulais comprendre, car certains vont te dire que l’argent ne fait pas le bonheur et d’autres vont te dire le contraire. Il y aussi celui qui pense avoir trouvé la femme parfaite, puis dix ans plus tard, c’est une catastrophe ». Un stand up, dans lequel l’humoriste veut montrer la véritable source du bonheur. Pour aboutir à ce travail, il a fait appel à des thérapeutes, avec qui il a discuté pendant deux ans pour chercher ce qui peut rendre heureux. Des recherches qui ont permis à Farid bendjafar de nous délivrer ce qu’est le bonheur. Selon l’humoriste, c’est tout d’abord se faire confiance, ne pas avoir peur de résister à la fameuse case « sa mère la p*** » (pour comprendre, direction son spectacle ! ). Selon lui, il faut savoir être plus fort que cette case, qui permet de faire progresser un individu. « En général les gens qui ont un problème font l’autruche, ils font semblant de ne pas voir, ils ne se battent pas et justement, l’idée est de se battre. »

Une philosophie, mais aussi une mise en scène sublime, grâce au travail de Catherine Marchal.

Un spectacle dans lequel on retrouve de l’amour, de la joie… un spectacle qui rend simplement plus heureux…

Mathilde Dandeu

Pour plus d’informations : 

Cartouche sera au Festival d’Avignon à partir du 6 juillet. Son spectacle à voir tous les jours à partir de 14h.

 

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