Festival de Cannes : une quatrième édition pour Pavillon Afriques sous le signe de l’amour

Karine Barclais, Aissatou Diallo Sagna, Festival de Cannes, Cannes, Mathilde Dandeu, PressEyes

Crédit photo : ©Festival de Cannes2023

Créé par Karine Barclais, le Pavillon Afriques s’agrandit ! En quatre ans d’existence au Festival de Cannes, l’entrepreneuse a cherché à donner une ampleur plus importante pour des rencontres inouïes et inoubliables… Une quatrième édition qui marquera les annales du Pavillon Afriques, puisque pour la première fois, il sera parrainé ! Et pas par n’importe qui, puisqu’il s’agit de la comédienne Aissatou Diallo Sagna.

Karine Barclais aime les livres et travaille dans l’évènementiel. Mais quand on porte une grande importance à la culture et que l’on sait créer des évènements et rassembler les gens, pourquoi ne pas s’investir au cœur du cinéma pour lancer un nouveau projet ? Un challenge que s’est donné cette entrepreneuse.

Il y a trois ans, on la contacte pour organiser un évènement sur Cannes. Elle y donne toute son énergie quand finalement le projet tombe à l’eau. L’a-t-elle pris comme un échec ? Pas vraiment ! Elle a su rebondir, en regroupant toutes ces idées avant de déposer le dossier au service des admissions pour le Festival de Cannes. Son projet validé, le Pavillon Afriques a vu le jour pour la première fois en 2019.  “La première édition a eu un tel succès que je me suis laissée prendre au jeu. Il y avait une belle énergie et les cinéastes ont compris tout l’intérêt d’être là. Il y avait une vibration, une émotion… Les Africains étaient enfin ravis d’avoir une maison à Cannes. Il y en a même qui ont pleuré.”  Après cette magnifique expérience, Karine Barclais n’a qu’une idée en tête : recommencer et répondre aux besoins du cinéma africain et bien plus.

En effet, Karine Barclais insiste sur le S à Afrique de son Pavillon ! “On rassemble beaucoup de pays, pas seulement l’Afrique, mais toute la diaspora.” Venant de Martinique, elle veut regrouper tous les afro descendants du monde entier.

Un business du film

Le Pavillon Afriques est un véritable marché du film. Tous les jeunes acteurs du monde du cinéma peuvent y apprendre comment faire pour financer son premier film, lui donner de la visibilité, connaître qui contacter.

Karine Barclais tend également à faire bouger les lignes sur les sols africains en faisant prendre conscience à leurs gouvernements l’importance du cinéma. “En France, on a des lois qui protègent la création, la culture. On est très en avance dessus. En Afrique on devrait faire pareil, protéger la culture, la développer.” Malheureusement, l’entrepreneuse a du mal à impacter les ministères africains. Mais elle ne baisse pas les bras et espère leur faire valoir la valeur de l’industrie cinématographique qui est plus importante en France que celle de l’automobile en termes de PIB.

Il faut vraiment qu’ils s’y mettent et c’est pour ça que l’on n’invite pas seulement les cinéastes, mais aussi les officiels.” Des officiels qui prennent le temps d’écouter pendant 45 minutes la présentation des pays présents sur le Pavillon Afriques, où chacun expose leurs ressources pour accueillir le monde du cinéma. Ainsi, devant un auditoire, les pays défendent leur terre culturelle en mettant en avant leurs paysages, leurs techniciens, leurs lieux physiques pour pouvoir tourner, le matériel disponible…  Des facteurs primordiaux pour que les productions puissent ensuite jeter leur dévolu sur un pays. 

Tous unis autour de l’Afrique

Avec ce Pavillon Afriques, l’école de cinéma en ligne que j’ai également créée ou encore ma société de production, j’ai vraiment envie de développer un écosystème. Que tout le monde puisse obtenir des besoins nécessaires plus facilement grâce à cette boucle.”

 

 
 
 
 
 
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Et si l’Afrique est importante à ses yeux, elle refuse de s’enfermer dans cette communauté africaine. Son but est de s’ouvrir au monde entier pour faire connaître toutes les richesses du continent. “Les garder pour soi n’aurait aucun intérêt. Cette année à Cannes on a un panel sur Hollywood et Bollywood qui sont de grands succès dans beaucoup de pays. C’est important de mettre des pays comme l’Inde en avant, pour avoir de belles collaborations.

De belles collaborations, dont une qui marquera cette quatrième édition qui accueille sa première marraine.

La magie du Pavillon Afriques

Humble et d’une grande gentillesse, voilà comment Karine Barclais décrit Aissatou Diallo Sagna. Une histoire qui démarre par un rendez-vous manqué : “En juin de l’année dernière, elle m’a laissé un message en me disant qu’elle avait pris connaissance de notre existence à son retour de Cannes et qu’elle était déçue. Elle a voulu que l’on reste en contact.” Cette année, c’était donc comme une évidence pour la comédienne et réalisatrice de renvoyer un petit message à Karine Barclais. « On lui a proposé d’être notre marraine et elle nous a quand même répondu : ‘Vous me faites tellement honneur’ alors que nous on rêvait de l’avoir. C’est une très belle personne.”

Un Pavillon Afriques qui ne pouvait rêver mieux : une marraine d’une grande bienveillance, la présence de Tina Knowles  (la mère de Beyoncé) venue présenter son film dont elle est la co-productrice et son mari le réalisateur… Karine Barclais l’avait promis, elle veut les choses en grand pour ce continent qui lui est si cher.  Des moments forts, comme cette rencontre l’année dernière : “On a une belle histoire, l’année dernière il y a deux jeunes qui se sont rencontrés, un acteur franco-tchadien et un réalisateur de RDC et là ils viennent de terminer leur premier film. Et c’est ça que l’on a envie de faire.

Au-delà de l’Afrique ce que veut Karine Barclais c’est faire connaître et faire aimer.