« Nightmare Island » : un thriller sans peur et sans angoisse

En salle le 12 février, « Nightmare Island » réalisé par Jeff Wadlow, à l’origine du film d’horreur « Action ou vérité » (2018), retrace la descente aux enfers de cinq vacanciers avec peu d’imagination.

Et si votre fantasme le plus fou devenait votre pire cauchemar ? C’est l’histoire de « Nightmare Island », réalisé par Jeff Wadlow et adapté de la série des années 70- 80 « L’île Fantastique ». Dans cette version, c’est Michael Peña (Ant-Man, Seul sur Mars, Narcos) qui mène la danse dans le rôle de Mr Roarke. Pour les victimes, on retrouve  : Lucy Hale (Pretty Little Liars, Action ou vérité), Maggie Q (Nikita, Divergente), Austin Stowell (Swallow), Ryan Hansen et Portia Doubleday (Mr.Robot). 

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Mr Roarke, propriétaire d’une île, donne l’occasion à cinq personnes d’y venir séjourner. Il promet des vacances de rêve, loin de leur vie, mais surtout de réaliser l’un de leurs désirs… Tout ne va pas se dérouler comme l’auraient imaginé ces clients, dont le but sera de sortir de cette île fantastique vivants. 

Mr Roarke les accompagne chacun à leur tour pour assouvir leur souhait. Plongés dans leur monde idéalisé, les cinq chanceux pensent qu’ils sont face à des acteurs. Mais la réalité les rattrape, une réalité dans laquelle la mort s’avère imminente. Une frontière entre le jeu et le réel qui n’a rien de nouveau dans ce genre. 

Entre rire et incompréhension

L’ouverture du film débute par une course-poursuite entre une jeune femme et trois hommes armés. Le suspens s’installe. Va-t-elle s’en sortir ? Ce sera malheureusement le seul moment où l’angoisse sera à son comble. Si on s’attend à un film d’horreur, il n’en est rien. « Nightmare Island » ressemble à un remake de plusieurs films ou séries avec notamment des références telles que les lettres envoyées par « A » dans « Pretty Little Liars », une série phare dont l’actrice Lucy Hale était l’une des héroïnes.

On retrouve des apparences de « The Grudge », des hommes et des femmes perdus sur une île comme dans « Lost : les disparus » ou encore des tueurs à gage masqués rappelant la série « Le clown »… Mais nous sommes loin d’être submergés par la peur ou l’action d’un véritable thriller. Le spectateur se laisse envahir par le rire et parfois l’incompréhension des dialogues, sans aucune profondeur ni véritable sens. Les scènes sont ainsi dénuées de toutes émotions.  

La réalisation semble douteuse sur l’aspect du « suspense », bien que l’idée et le scénario restent originaux. Peu à peu, on comprend que les personnages ne réalisent par leur fantasme, mais le fantasme d’une seule personne, avec qui ils ont chacun un point commun. Le mystère reste à savoir qui est cette figure qui veut leur peau et pourquoi ?