Justin Baldoni, un acteur pour l’honnêteté et contre la stigmatisation

L’acteur américain Justin Baldoni se démarque par son honnêteté et ses différents combats. Voilà pourquoi, à l’occasion de la sortie du trailer de son tout premier film, « Five Feet Apart », PressEyes a décidé de réaliser son portrait.

Justin Baldoni tombe dans le schéma des artistes qui découvrent leur passion dès leur plus tendre enfance. A l’âge de huit ans, l’acteur – désormais accompli – reçoit la caméra cassée de son père. Il fait alors semblant de créer des films grâce à ce petit engin. Mais, c’est au lycée qu’il  exprime pleinement son imagination. Il a pour habitude de réaliser des clips musicaux pour les filles qu’il apprécie. Il préfère même rendre des courts-métrages en classe plutôt que d’écrire des rapports de lecture.

Alors qu’il tente de percer en tant qu’acteur, Justin Baldoni commence à réaliser ce type de clips de manière professionnelle, afin de pouvoir payer son loyer. Il produit également des publicités, mais un jour, il décide de composer des documentaires pour « guérir le monde », comme il l’explique sur Instagram.

https://www.instagram.com/p/BpkF2QwlLLE/

Un homme ému par le combat des autres

En 2012, il lance une série de documentaires digitaux nommée « My Last Days ». L’objectif, transmettre le récit de personnes confrontées à des maladies telles que la leucémie, l’atrophie musculaire ou le cancer de l’estomac. C’est à cette occasion que l’acteur âgé d’une trentaine d’années rencontre Claire Wineland, une adolescente touchée par la mucoviscidose.

La jeune fille l’aidera à réaliser son tout premier film, « Five Feet Apart ». Un long-métrage qui capture en images l’histoire d’amour de deux personnages concernées par cette pathologie respiratoire et digestive, et dont la bande-annonce a été récemment dévoilée. « Cela sera rafraîchissant pour nous de voir notre contribution sur grand écran. Bien sûr, nous comprenons tous que cette histoire est tragique et que les personnes atteintes de fibrose kystique doivent prêter attention aux précautions en termes de contact humain », a écrit l’organisation créée en l’honneur de la jeune fille, Claire’s Place Foundation, sur Instagram.

https://www.instagram.com/p/Bpm6rmgFXlK/

Cette rencontre marque profondément le réalisateur. Mais, Claire s’éteint début septembre. Une nouvelle qui le dévaste.

« Êtes-vous assez courageux pour être vulnérables ? »

Il fonde sa propre entreprise de production, Wayfarer Entertainment, dans le but d’améliorer le monde dans lequel nous vivons. Aujourd’hui, cette société lui permet d’animer une série intitulée « Man Enough », où il reçoit des acteurs et des artistes pour évoquer les méandres de la « masculinité ».

L’année dernière, Justin Baldoni aborde également cette problématique lors d’un Ted Talk, pendant 18 minutes. Il cherche alors à redéfinir la masculinité et les standards établis par la société autour des hommes. « Essayez de voir si vous pouvez utiliser les mêmes qualités qui font de vous un homme pour aller pus loin », avait-il proposé au public avant de leur demande: « Êtes-vous assez courageux pour être vulnérables ? Êtes-vous assez forts pour être sensibles ? Êtes-vous assez sûrs de vous pour écouter les femmes dans vos vies ? »

Des questions indispensables et nécessaires selon un acteur qui a interprété des rôles d’hommes perçus comme étant « virils » et « machos ». En 2014, il rejoint le casting de « Jane The Virgin ». Il y interprète Rafael, qui voit son sperme inséminé chez une inconnue dont il tombera amoureux. Un personnage sensible qui n’hésite pas à se remettre en question.

Marié, Justin Baldoni a une fille, Maiya, et un petit garçon, Maxwell. Sa priorité est de créer un univers qui puisse avoir un impact positif sur ses deux enfants. Il est également important pour lui de donner à la communauté. Voilà pourquoi il traverse le pays pour sensibiliser la jeunesse, mais aussi les entreprises. Il défend différentes causes comme la lutte contre le plastique et soutient sa femme à travers ses expériences, que ce soit ses grossesses ou les élections de mi-mandat.

Marie Boetti

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