La Mode, c’est aussi fait pour durer

L’initiative Global Fashion Agenda a sorti le tout premier guide pour les leaders des plus grandes entreprises de la mode, la semaine dernière. L’objectif, promouvoir le développement durable dans l’industrie.

© Pexels

Pour les admirateurs du couturier Yves Saint Laurent, « les modes passent, le style est éternel ». Mais, le Global Fashion Agenda, créé en 2016, tend à prouver le contraire. L’industrie de la mode emploie plus de 60 millions de personnes à travers le monde et génère près de 1,5 trillions de dollars. Le principal enjeu du secteur est de penser durablement. Voilà pourquoi le GFA a publié le CEO Agenda 2018, un guide spécialement conçu pour les pontes de la fashion corporation. Le premier du genre.

C’est un mode d’emploi pour apprendre à être green et clean quand on est à la tête d’une des plus grandes entreprises de la mode. Le but est de respecter l’environnement et le travail des employés. Et ce, à l’aide de sept priorités :

  • tracer les acteurs de la chaîne d’approvisionnement et réunir des informations sur les fournisseurs

  • imaginer une utilisation plus respectueuse et efficace de l’eau, de l’énergie et des produits chimiques

  • améliorer les conditions de travail, notamment au niveau de la sécurité

  • réduire les effets négatifs des fibres disponibles sur le marché et miser sur des fibres plus durables

  • privilégier le recyclage et la réutilisation d’anciens vêtements

  • promouvoir un meilleur système de salaires

  • se préparer à la digitalisation de l’industrie de la mode

En 2015 déjà, les limites de la planète étaient atteintes dans le domaine des émissions d’énergie, de l’exploitation des terres, de la consommation de l’eau, de l’usage de produits chimiques, … D’ici 2030, la situation aura largement empiré si rien n’est fait, selon les prévisions du rapport Pulse of the Fashion Industry 2017.

Capture d’écran Pulse of the Fashion Industry 2017

Marie Boetti