La méthode Bellysculpting : du cri du ventre aux maux envolés

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Anaïs Jazmine (Photo DR)

Ce qui anime Anaïs Jazmine c’est la création, mais aussi apaiser l’âme de ces femmes parfois meurtries par la vie. Elle commence par les prendre en photo, avant de s’éprendre d’elles. Elle a envie de les rendre heureuses, mais comment ? C’est inconsciemment, qu’elle a pu répondre à cette question et qui fait d’elle ce qu’elle est devenue aujourd’hui. Professeure de Pilates et auteure de “La méthode Bellysculpting“ en librairie, depuis le 16 mai dernier.

Anaïs se nourrit de mouvements, de l’art, de créations, mais surtout, elle sait se surpasser. Elle débute sa vie professionnelle en tant que photographe de mode et directrice artistique junior dans la publicité avant de tomber dans le sport, le bien-être et le pilates. Désormais, elle veut accompagner les femmes et les aider à renouer avec leur image et leur corps.

Après une formation pour devenir professeur de Pilates, elle crée le Bellysculpting. Une méthode qui repose sur le bien-être corporel en toute conscience. Une conscience importante pour Anaïs, car si se sculpter, avoir un ventre plat est le but d’une activité sportive, il faut aussi apprendre à écouter son corps, le sentir, le toucher pour mieux l’appréhender, l’aimer… un message que tend à véhiculer la créatrice. Désormais, pour aller plus loin dans cette quête du bien-être, dans cette libération de nos maux, de ses maux, parfois communs aux nôtres, elle a eu besoin d’y mettre des mots, à travers un livre, baptisé : “La méthode Bellysculpting“.

Simple et efficace

“La méthode Bellysculpting“ est un titre simple à l’image même d’Anaïs. Elle est une jeune femme naturelle, sans artifices. Elle prend le temps de connaître les femmes qui l’entourent, la suivent, l’encouragent. Elle n’ignore personne et répond à chacune d’entre-elles. Si elle sait trouver les mots justes pour leur (re)donner la force d’avancer, elle sait aussi les remercier d’être là. Anaïs a conscience que sans elles, ce rêve qui devient peu à peu réalité ne pourrait exister.

 
 
 
 
 
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“La méthode Bellysculpting“, c’est aussi un titre efficace, tout comme sa méthode du même nom. En seulement quelques séances, elle offre un ventre plat, mais surtout une satisfaction et une reprise de soi. Le miroir qui pour certaine était un vrai cauchemar, devient doucement leur allié.

 Le Bellyscultping est né il y a un peu plus d’un an, lors du premier confinement. Anaïs égaye le quotidien de femmes, qui commencent à la suivre assidument. Sa communauté sur les réseaux sociaux grandit, à ses dépens, car comme elle le dit “Je ne suis pas influenceuse, je suis photographe et professeur de Pilates.“ Mais ce réseau lui offre cette visibilité qu’elle n’aurait peut-être pas eu, si elle avait dû faire confiance à ses paires, qui parfois jalouses ou peur qu’une nouvelle génération ne prenne leur place, lui auraient fait barrière.

Après une année épanouie grâce à toutes ces femmes qui veulent aller plus loin avec ses cours, et cette méthode que l’on pourrait presque qualifier de spectaculaire, c’est naturellement que l’on vient chercher Anaïs pour écrire un, (son) livre. Dans un premier temps flattée, Anaïs, va vite désenchanter, face aux attaques malsaines. La professeure se renferme et se demande : “Suis-je vraiment légitime ?

Douter pour mieux rebondir

Lorsque j’ai commencé à rédiger le livre, on a essayé de me faire douter et ça a marché.“ Est-ce allé trop vite ? A-t-elle sa place pour écrire un livre, après un an d’existence du Bellysculpting ? Un tas de questions s’entremêlent dans sa tête, dans une période où Anaïs est vulnérable, voire proche du burn out.

Très vite elle se ressaisit. Ce livre elle le fera et ce, même si elle doit subir quelques critiques : “Ce bouquin m’a permis de poser des intentions sur beaucoup de choses. J’ai pu faire le point et me réconcilier avec cette non-légitimité que l’on m’a attribuée. Pendant que j’écrivais, à chaque fois que je tapais une phrase, des mots, je prenais conscience que j’avais ma place pour cette nouvelle histoire. C’était moi qui écrivais, et personne d’autre.

Un livre unique, sur une méthode exclusive, créée par une personne singulière… Il n’y a pas de doute, Anaïs peut en être fière… Car si désormais la vie lui sourit, tout n’a pas été si simple.

Tomber le masque

Sur Instagram, Anaïs Jazmine s’est toujours montrée telle qu’elle est. Face caméra, elle ne met pas de filtre. Elle se filme en faisant ses séances de sport et ne craint pas de révéler qu’elle transpire, rougit, comme tout le monde. Elle n’est pas effrayée de montrer son corps comme il est, sans retouche et dévoiler qu’elle est atteinte de lipoedème. Une maladie inflammatoire, qui entraîne l’apparition de masses graisseuses sur les membres inférieurs et supérieurs. Opérée, elle a montré quotidiennement ce qu’elle endurait, la douleur, les larmes, la joie d’avoir passé le cap, mais aussi la déception ou plutôt l’impatience que tout dégonfle. Et si on pensait qu’elle se livrait à cœur ouvert, son ouvrage a dévoilé une autre partie d’elle. Peut-être la plus difficile à évoquer : celle d’une enfant qui a subi des attouchements sexuels, d’une adolescente rebelle qui aimait qu’on la remarque avant de se réfugier dans le placard pour s’engouffrer de tout ce qui lui tombait sous la main.

 
 
 
 
 
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“La méthode Bellysculpting“ n’est pas la “suite de (sa) thérapie personnelle“, puisqu’ elle la fait à travers “le sport, l’art et tout ce que j’entreprends aujourd’hui“. Mais dans ce livre, elle a tout simplement eu envie de se confier sur des éléments de son histoire plus intime, sur son parcours et ses passions. “J’ai eu envie de raconter aux yeux de tous ce qui m’est arrivée : pourquoi j’en suis arrivée là, ce que j’ai subi, parler de mon expérience. J’ai connu des expériences professionnelles très difficiles et douloureuses parce que l’on ne voulait pas me laisser de place. J’ai vécu beaucoup de discriminations raciales et c’était pour moi important d’en parler.“

Parler d’elle, n’était pas pour se mettre en scène et que tous les regards soient braqués sur elle. C’est une manière de pouvoir tendre la main à d’autres qui auraient eu le même sort : “C’est peut-être le parcours de plein de gens qui n’osent pas en parler.“ Cet ouvrage, elle le décrit comme un bouquin qui donne une réponse directe à des gens, des situations : “Désormais je suis pleinement Anaïs Jazmine, pleinement Bellyscultping et je l’assume à 1000%. La thérapie je pense qu’elle est finie, je parle bien évidemment des attouchements sexuels quand j’étais petite, mais c’est aussi quelque chose dans lequel je prends parti. Beaucoup de femmes le vivent et je pense que c’est intéressant qu’elles décristallisent tout ça : Bellysculpting, Anaïs, et qu’elles me voient comme une personne totalement normale, qui en a bavé dans sa vie pour en arriver là.“

“La méthode Bellysculpting“ clôture un chapitre, pour ouvrir une nouvelle page… Mais avant de se lancer dans une tout autre aventure, il a fallu penser le livre. Un ouvrage qui met en scène Anaïs à travers de magnifiques portraits, soulignant sa patte artistique.

Perfectionniste

L’image n’est pas lisse, mais travaillée, presque dessinée, comme si les photos racontaient son histoire. Perfectionniste, ce travail de photographie a donné du fil à retordre : “Quand on a fait les photos, je ne me sentais pas du tout alignée avec ce que l’on avait pris de moi. Je trouvais qu’elles étaient très corporate et sans âme.“ Alors qu’il ne reste qu’une semaine avant d’envoyer l’ouvrage, l’artiste fait tout reprendre et impose des photos de photographes : “On a gardé des photos un peu plus simples, pour montrer les postures de Pilates. Mais pour le reste, j’avais envie qu’il y ait du grain, une belle colométrie, qu’il y ait un lien entre mon site, mon compte Instagram et le livre.

“La méthode Bellysculpting“, elle l’avait pensé comme un livre objet, pour lequel elle imaginait ses lectrices ou même ses lecteurs s’y perdre à travers les photos, les textes, les recettes, les conseils… le lire comme bon leur semble sans forcément commencer par le début, mais pourquoi pas par le milieu ? “Il répond à mes envies graphiques et visuelles que je voulais, mais si j’avais pu pousser, je l’aurais fait avec des doubles pages que l’on peut déplier. Mais je suis fière, car pour un premier ouvrage je trouve qu’il est beau, qu’il me représente et qu’il représente bien tout ce que j’ai eu envie de mettre en lumière.

Un livre beau à regarder, mais surtout inspirant, réconfortant et même gourmand.

S’enrichir des connaissances de l’autre

Pour appuyer sa parole, Anaïs a fait appel à des experts créant ainsi un impact plus important sur cette cohésion entre le ventre et ses problématiques, à travers la vision de chacun. Ainsi, on y retrouve Alexis Delobaux, chirurgien plastique, Charlotte Wang, ostéopathe, Sofiia Manousha experte en alimentation intuitive, Aurélie Canzonerie, naturopathe, Marion Kaplan, bio-nutritionniste et Ophélie Thiéblemont Kataba et Amina Kriket, coachs en neurosciences. Consciente de cette frénésie autour du bien-être et de la santé, Anaïs Jazmine a pris soin de choisir que les meilleur.es, en ayant testé leurs conseils sur son propre corps et mental.

 
 
 
 
 
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 “La plupart des experts je les connaissais personnellement et je les suivais. Ce sont des personnes qui m’apportent au quotidien des choses intéressantes. Je les ai écoutés et j’ai mis en application leurs conseils qui ont fonctionné. Ce sont des experts reconnus et légitimes.“ Un travail en équipe, qui est le miroir de ce que devrait être ce monde du bien-être et du sport. Des collaborations qui encore une fois, s’inscrit dans ce qu’est véritablement Anaïs : une personne prônant le partage et la mise en lumière d’autrui de son travail et ses talents : “On n’est pas tous nutritionnistes, psychothérapeutes, professeurs de Pilates… on ne peut pas tout faire et on apprend des autres. J’adore mettre en avant de nouvelles personnes, montrer leurs nouvelles méthodes, techniques, m’associer. Pour moi on fait des métiers de partage, on parle de santé, de bien-être, on ne peut pas être individualiste, au contraire l’autre doit nous inspirer.

Des collaborations et des rencontres qui ne sont pas prêtes à se terminer. Pour l’après du livre, elle souhaiterait organiser des masters class autour de problématiques bien ciblées comme l’anorexie, la boulimie, l’endométriose… lors desquelles, elle serait entourée d’experts pour prendre la parole et répondre aux questions. Mais elle se laisse encore le temps de réfléchir, pour ne pas non plus “s’éparpiller et faire trop de choses à la fois“.

Elle veut dans un premier temps se laisser porter et observer les demandes que suscite “La méthode Bellysculpting“ avant de se lancer dans un nouveau projet. Un livre pensé pour toutes les femmes. Une mise à nu d’Anaïs, nous accordant le droit de s’identifier à elle, son parcours, ses combats… Elle a cette capacité de faire de ces luttes, non plus des combats personnels, mais collectifs à surmonter toutes ensemble. Anaïs Jazmine rêvait d’un livre objet, mais elle a, et fait bien plus… elle apporte un message de force, de courage et offre à celles qui en doutaient qu’elles ont le droit d’exister, de croire en leur réussite, leurs convictions et leurs rêves. Une prouesse, qui est la plus belle des œuvres d’art.