Les clips du mois de septembre

Une période un peu cynique, dans laquelle l’art se reflète dans les clips. Les artistes chantent l’espoir, nous rassurent. C’est aussi un temps de remise en question pour mettre en lumière certains soucis de la société. 

« Chico » – Camille Esteban 

On commence cette sélection avec notre coup de coeur du moment « Chico » de Camille Esteban. 

Dévoilée en 2017 dans l’émission « The Voice », en interprétant «  Dans le noir » de Diam’s, la jeune femme nous fait découvrir son propre univers. Un premier clip dans lequel elle nous embarque dans sa propre vision de la musique. Une musique éclectique où elle chante, elle rap, entremêlant la pop et le reggaeton. Si dans « Chico » le noir prime, les paroles suffisent en elle-même pour nous offrir un peu de soleil et de chaleur dont nous avons besoin. Un titre d’espoir, soulignant l’importance de continuer à rêver. Un rythme entraînant qui nous donne envie de danser et de lâcher prise. 

« Ça ira » Slimane et Vitaa 

Le duo s’est reformé pour nous faire voyager dans le désert. Il reflète cette société perdue, ce monde d’avant où l’on était libre. Il est en même temps cette solitude que beaucoup de personnes ressentent ces derniers temps. Ils nous disent «  ça ira le pire est passé, faut pas qu’on se laisse tomber ». Des mots forts et tellement justes ! Des semaines à ne plus se voir, pour mieux se retrouver comme Slimane et Vitaa le mettent si bien en scène. 

« Si on disait » M-Pokora 

C’est un monde glacial et empli de bleu que nous propose M-Pokora dans son clip « Si on disait ». Une couleur froide dans laquelle on peut y voir plusieurs interprétations : ce vide qu’il y a en nous d’être controlé-e, se tenir à distance des gens que l’on aime. Un espace clos qui renforce cette sensation de prison, de ne plus vivre comme avant. Des verbes à l’imparfait qui font écho à toutes ces histoires que l’on se raconte pour se rassurer avec des « et si »… Ce bleu peut aussi signifier la délivrance, celui d’un monde d’après qui existe et nous attend. 

« Tom » Bilal Hassani 

« Tom » un titre sur la solitude de ces enfants que l’on ne regarde pas et que l’on met de côté. On ne se moque pas forcément d’eux, mais on leur fait comprendre qu’ils sont différents. Entre terre et mer, « Tom » est seul. Bilal Hassani est représenté à la fois comme son ange gardien vêtu d’une robe blanche sur cette plage immense. Vêtu de noir dans les scènes de la chambre du petit garçon, il est le reflet de cette colère et de cette rage que Tom garde en lui. Deux sentiments qui sont évoqués à travers le rythme effréné de la mélodie. Les paroles évoquent le futur, celui d’un monde qui sera peut-être plus à l’écoute de ces enfants laissés en marge de la société. 

« Trouve-toi des amis » Claes 

Se trouver des amis ce n’est pas toujours facile quand nous sommes enfants ou adolescents ! Dans ce titre « Trouve-toi des amis », Claes pointe du doigt le harcèlement scolaire. Des enfants, des adolescents parfois cruels avec des mots dont ils n’ont pas toujours conscience de l’impact que cela peut avoir sur une personne plus fragile. Pour évoquer ce thème, Claes n’est pas dans une salle de classe entouré d’élèves comme on pourrait l’imaginer. Il est dans un bureau avec des adultes,  qui lui font vivre les pires moments de sa vie : ils se moquent, l’humilient et le rendent ridicule. 

Claes a bien compris que l’éducation passe par les parents. Des parents qui parfois ferment les yeux sur le comportement indécent de leurs enfants envers leur camarade. Des grandes personnes qui ne prennent pas le temps de parler, pour s’efforcer à atteindre les maux. Il est parfois plus facile de dire « trouve-toi des amis » que de chercher réellement ce qu’il se passe…