« Birds Of Prey » : un hymne aux femmes fortes
Féministe et combattante, voilà comment caractériser Harley Quinn, incarnée par l’actrice Margot Robbie. Pas de superflu pour cette anti-héroïne qui se veut forte au cœur de l’univers de Batman.
Du rose, du bleu et de la musique pop. Oui, nous sommes bien dans le monde de la méchante Harley Quinn. Sa vie est un champ de bataille, mais dans « Birds of Prey », on apprend un peu plus sur son histoire. La jeune femme au look punk et sans cœur a reçu une éducation stricte dans un couvant. Diplômée en tant que psychologue, elle ouvre son propre cabinet, jusqu’au jour où elle tombe amoureuse du Joker.
Un amour qui la pousse à se métamorphoser. D’une jeune femme brune à l’allure de fille modèle, elle passe à un blond patine aux mèches rose et bleues. Sans compter sa peau, qu’elle recouvre de tatouages. Ensemble, ils font trembler Gotham City et sont respectés de tous. Mais souvent, les belles histoires d’amour ont une fin… L’as du crime quitte Harley. La belle doit voler de ses propres ailes et faire face à toutes ces personnes à qui elle a fait du mal.
Une solidarité féminine
Harley Quinnplonge le spectateur au cœur de sa propre vie, mêlant alcool, fête et violence. Une jeune femme qui se moque bien de ce qu’elle peut faire endurer aux gens. On découvre rapidement que ce n’est qu’un masque. Harley Quinn souffre simplement de l’abandon des hommes, qu’elle ne porte pas vraiment dans son coeur.
À travers ces anti-héroïnes, « Birds Of Prey » met en lumière la femme forte, indépendante, qui n’a pas besoin de vivre au crochet d’un homme. On le voit notamment dans l’évolution d’Harley Quinn. Autrefois en couple avec le Joker, elle se permettait de faire souffrir des gens ou leur faire des blagues pas très sympas. Des ruses dont elle use grâce à la protection de son bien-aimé.
Le jour de sa séparation, la jeune femme ne le dit à personne. L’anti-héroïne est consciente qu’elle devra se débrouiller seule face aux représailles et aux vengeances de ses ennemis. Le film montre que les femmes peuvent s’assumer et être beaucoup plus astucieuses que la gente masculine. La solidarité féminine est mise à l’honneur, reflétant ainsi le mouvement Me Too. Elles ont toutes leur propre passé, leurs problèmes, mais elles restent avant tout des femmes, ce qui les pousse à s’unir.
La force de l’éloquence
Un film où la musique règne. Cette dernière ancre l’action et présente les nouveaux personnages ayant chacun une grande importance. Harley Quinn prend le temps d’expliquer son histoire, mais aussi celles de tous les autres personnages qui vont l’entourer tout au long de ce long-métrage. Un aller-retour qui aide à comprendre la psychologie de ces héroïnes et leurs agissements dans un présent où le mot d’ordre est la vengeance.
Le seul hic ? On aurait aimé que le scénario exploite en profondeur la démence de l’arlequine. Les possibilités étaient grandes. Cela aurait offert une autre dimension à l’histoire, peut-être plus intéressante. Toutefois, l’actrice Margot Robbie interprète Harley Quinn avec brio ! Elle sait trouver cet équilibre entre état de démence et lucidité. Le jeu de la comédienne est impeccable, avec une réelle absurdité dans son discours, offrant de grands sourires aux membres du public.
Notons également l’interprétation d’Ewan McGregor dans la peau de Roman Sionis, lui aussi totalement loufoque. L’homme est prêt à tout pour éliminer ceux qui ne vont pas dans son sens, ici les femmes. Un rapport de force donnant une valeur inconsidérable sur la place des femmes dans la société et leur pouvoir sur les hommes.