Pendant les règles, les femmes auraient plus de mémoire et seraient plus sociables

Une étude publiée par la BBC, le mardi 7 août, dans le cadre d’une série d’articles sur les différences séparant les hommes et les femmes sur le plan médical, montre comment le cycle menstruel change le cerveau féminin. Et ce, pour le mieux !

Capture Instagram @mariussperlich

Les menstruations ne sont pas censées représenter un fardeau lourd à porter dans la société. En tout cas, elles ne devraient pas l’être. Une étude publiée par la BBC appuie cette idée. Même si certaines femmes deviennent plus anxieuses et irritables durant leurs règles (on a bien dit certaines), ce n’est pas une raison suffisante pour associer le cycle menstruel à des sautes d’humeur.

Désormais, il est clair que les menstruations peuvent aussi impacter le cerveau féminin de manière positive. Elles acquièrent une meilleure perception des espaces à la suite du cycle et communiquent mieux trois semaines après.

Les responsables de ces changements sont les ovaires qui produisent des œstrogènes et de la progestérone. Selon la radio britannique, ils peuvent même influencer les femmes dans leur capacité à arrêter de fumer.

Une sociabilité exacerbée

L’une des caractéristiques des menstruations est une forte appétence à la sociabilité. Contrairement aux hommes, les femmes possèdent des compétences biologiques qui leur permettent d’être plus sociables. En effet, elles font preuve d’une plus grande empathie et ouverture d’esprit, comme le démontre l’étude.

Des facilités qui s’accompagnent d’un vocabulaire plus riche. « Les femmes parle plus tôt que les hommes, elles sont plus fluentes dans le verbe qu’eux et elles peuvent mieux épeler les mots », explique Pauline Maki, psychologue à l’Université de l’Illinois, à la BBC.

Autre capacité intellectuelle : les femmes parviennent à retenir plus de choses. Lorsque les taux d’hormones augmentent, leur mémoire s’agrandit. Ce qui leur permet de se rappeler leurs propres expériences et donc de mieux comprendre les motivations des autres.

Des craintes plus évidentes

Cette empathie se retrouve également dans leur capacité à déceler les craintes d’une personne. Une idée appuyée par le fait que les femmes manquant d’œstrogènes ont des difficultés pour reconnaître les peurs chez l’autre et possèdent des compétences sociales plus pauvres.

Les hormones sécrétées par les ovaires favorisent l’action de deux parties du cerveau : l’hippocampe et l’amygdale. La première cible la mémoire en lien avec les rapports sociaux. La seconde est en charge des émotions.

Ces changements menstruels pourraient bien être un avantage. Alors, la prochaine fois qu’une connaissance ou un collègue de travail vous sort un « tu es de mauvaise humeur toi, t’as tes règles ? », vous pourrez lui expliquer que c’est bien plus complexe que ça.

Marie Boetti