Anaïs Grangerac : les ondes positives dans la peau

Tf1, Christophe Chevalin

Crédit Photo : Christophe Chevalin

De derrière à devant la caméra, l’animatrice Anaïs Grangerac souhaite à travers ses émissions et ses réseaux sociaux faire passer un message de solidarité. Portrait d’une animatrice humble, qui porte un beau regard sur sa communauté et tend à égayer un peu leur quotidien.

Actuellement, rencontrer quelqu’un devient parfois un privilège que l’on prend le temps d’apprécier. Un petit moment de bonheur que j’ai pu partager grâce au Pley Hotel à Paris avec la pétillante Anaïs Grangerac, animatrice sur TF1. Un rendez-vous dans un lieu cosy, à la décoration pop, orné de bleu et d’assises vintage. Un personnel à l’écoute et à nos petits soins tout au long de cet échange.

L’animatrice arrive à 11h avec deux pains au chocolat. « J’avais un petit creux sur le chemin, mais je vous ai pris un pain au chocolat. » Une petite attention qui me touche et qui ne me surprend pas. Anaïs Grangerac, très présente sur les réseaux sociaux, notamment sur Instagram, dégage cette gentillesse naturelle, sans superflu, avec une bienveillance envers sa communauté.

Elle s’installe en face de moi, prend un petit café avant que l’on commence à faire un saut dans le temps pour nous raconter là où tout a débuté.

Une vocation télévisuelle

Non, Anaïs Grangerac ne rêvait pas de strass ou de paillettes. Elle ne rêvait pas de devenir l’une des animatrices phares de TF1.  « Je ne me suis pas réveillée un matin à 6 ans en me disant je serai animatrice TV. Je l’ai su sur le tard, ce sont mes études secondaires qui m’y ont amenée progressivement. »

Son Bac ES en poche, Anaïs ne sait pas encore vraiment ce qu’elle veut faire. Douée dans les lettres, elle se tourne naturellement vers l’hypokhâgne-khâgne pour parfaire sa culture. Elle y découvre sa voie

Une licence de lettres modernes appliquées et un master de communication en poche, l’étudiante veut aller plus loin. Elle veut des horizons plus larges autour de la communication et tente le concours du Celsa (école publique rattachée à la Sorbonne centrée sur les médias) qu’elle réussit avec brio. « C’est un peu là que tout a démarré », et que l’animatrice découvre en elle une passion pour la télévision. Son stage chez TF1 lui fait réaliser qu’elle a choisi le bon chemin. « C’était mon média de prédilection. C’est le média que j’ai toujours le plus consommé. Certaines familles sont très radio ou lisent davantage la presse, chez moi, le média de prédilection qu’on consommait le plus, c’était la télé. »

Un début dans le monde du travail au sein d’une grande chaîne qui la pousse vers la production. Anaïs Grangerac est curieuse de connaître tous les secrets qui composent la construction d’un programme. « J’ai fait six mois de stage chez TF1 puis je suis passée en boite de production : j’ai commencé sur Masterchef (TF1) en tant que stagiaire. J’ai découvert l’univers des plateaux : la magie des coulisses, des backstage, des caméras, ça m’a fascinée » La jeune femme n’a plus de doute, sa place est ici. Elle enchaîne les émissions au cœur de leur mystère caché au public. Mais c’est The Voice qui déclenchera la suite de sa carrière et fera d’elle (quelques années plus tard) le nouveau visage de TF1.

Le bon timing

The Voice, une expérience qui dure quatre ans avant qu’elle soit projetée devant la caméra. La jeune femme, chargée d’une équipe de huit personnes, doit accompagner les talents du programme, de leur arrivée à leur entrée sur scène. « Il y a énormément d’étapes que l’on ne voit pas à la télévision :  chauffe vocale, interviews des journalistes, des séquences à tourner, du coaching… Je gérais une équipe qui s’occupait de tout ça. C’était vraiment une fourmilière. À la fin de journée, au moment où les talents allaient sur le plateau, ils avaient en général pas mal de stress et avaient besoin de quelqu’un avec eux. J’étais cette personne qui les rassuraient les quelques minutes avant de chanter sur le plateau. »

 
 
 
 
 
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Toute une organisation inconnue du grand public. Les producteurs ont alors cette idée : montrer Anaïs aux côtés des candidats, leur ouvrant la porte pour se diriger vers la scène. « Je me souviens très bien, j’étais dans les couloirs de la production, le producteur et son chef me convoquent dans leur bureau. J’avais une vingtaine d’années et forcément je me dis bon ‘qu’est-ce que j’ai fait ?’. J’essayais de repasser la journée en me disant ‘j’ai fait une erreur, il s’est passé un truc’ et en fait pas du tout. Ils me disent : ‘on aimerait bien faire un test, on a un sentiment, une intuition, on aimerait bien te mettre une caméra devant toi qui filmerait l’entrée des talents sur le plateau, est-ce que ça te dérange ?’. »

Anaïs Grangerac accepte cette idée qu’elle voit comme un nouveau challenge à intégrer dans son quotidien. Après quatre ans sur The Voice, elle s’interdit de se conforter dans sa routine. « Je savais qu’il y avait plus qui m’attendait. Je ne savais pas vraiment quoi, je n’avais pas mis le doigt dessus, mais j’avais cette intuition-là. J’avais annoncé que je m’en allais après cette saison et que je voulais faire autre chose. Et comme par hasard, il y a ce truc-là qui arrive, ce boom un petit peu médiatique  qui m’a naturellement amenée vers la marche d’après, mais à ce moment-là, je n’avais pas du tout conscience de ce que ça allait être ».

The Voice, la révélation d’un nouveau visage

Une « expérience » sans son, juste de l’image, où l’on voit Anaïs accompagner les artistes jusqu’au moment crucial. Elle intrigue, le public veut savoir qui elle est ! Il lui attribuera même le hashtag LA MEUF DE LA PORTE. La presse s’en empare, Anaïs donne une interview au journaliste de The Voice. En quelques semaines, la jeune femme de l’ombre devient celle que les chaînes de télévision s’arrachent. « Si j’avais su à ce moment-là… Mais c’est ça que je trouve incroyable dans la vie, je pense qu’il faut saisir les opportunités. J’ai toujours fait confiance à mon intuition, donc je me suis dit allons-y. L’émission lui ouvrira les portes d’une nouvelle carrière : celle d’animatrice ».

 
 
 
 
 
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« J’ai eu de la chance et c’est comme ça que ça a pris de l’ampleur. C’est beaucoup de rencontres et de hasards, une part de chance et du travail, car c’est un univers qui est convoité par beaucoup de gens. Les élus sont assez rares et je suis contente que ça ait pu m’arriver. Je fais en sorte que ça continue, de m’épanouir et que mon travail paye. Mais je n’étais pas forcément destinée au tout départ à faire de la télé, en tout cas pas forcément devant la caméra. »

Rapidement, Anaïs est contactée par W9 : Pendant deux ans et demi, elle animera l’émission hebdomadaire musicale Talents W9 et des primes times aux côtés de l’animateur Jérôme Anthony avant de rejoindre le groupe TF1 en 2018.

 
 
 
 
 
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L’importance de « l’autre »

Épanouie, la présentatrice n’a pas ce sentiment de « travail », c’est pour elle une vocation, une excitation à chaque nouveau projet. « J’ai de la chance avec TF1, qu’on me laisse faire des programmes à ma manière. Je n’ai pas du tout l’impression de faire de la TV quand j’en fais et je n’ai pas l’impression de travailler quand je travaille. Ça, c’est vraiment une chance considérable aujourd’hui, car tout le monde n’a pas l’opportunité de pouvoir exercer un métier passion. »

Une pensée qui fait écho à ses choix de programmes, toujours tournés vers l’humain pour les aider à accomplir leurs rêves. « C’est vraiment ce que je préfère dans l’animation : rencontrer des gens, pouvoir rester moi-même et en même temps arriver à les valoriser. Dans notre métier d’animateur, oui, il y a un côté paillettes, prompteur, grand divertissement. J’espère y venir un jour parce que c’est aussi quelque chose qui m’intéresse, qui m’intrigue, mais c’est vrai que là je m’éclate beaucoup dans les programmes que l’on appelle ‘magazine testimonial’ ; c’est-à-dire qu’on va aller à la rencontre des gens et rentrer dans leur univers. Mon enjeu, c’est beaucoup d’improvisation et de naturel pour les mettre en valeur, comprendre qui ils sont, pourquoi ils sont là et comment les aider. »

Elle me fait part de certaines de ses expériences avec Mariés dans l’année. Une émission dans laquelle elle retrouve des personnes désemparées, perdues à travers toute cette organisation logistique et organisationnelle. L’animatrice prend le temps de rassurer les candidats. « C’est ça qui me fait vraiment vibrer dans mon métier. J’ai une fibre de casting à la base, c’était mon premier métier à la TV et cette rencontre, le contact humain, le lien social, c’est ce qui m’éclate. »

Anaïs Grangerac fait partie de ces gens rares qui aiment donner et véhiculer une belle positivité. Des bonnes ondes qu’elle partage à travers ses réseaux sociaux qui sont pour elle un véritable échange avec sa communauté. Elle ne poste pas pour poster. Elle veut une interactivité et faire du bien à sa communauté avec ses recettes gourmandes ou encore les booster avec du sport ! « Ma plus belle récompense, c’est lorsque des internautes m’envoient des photos de leurs plats après avoir vu une recette que je leur ai partagée ou me disent que je leur fais du bien en regardant des trainings parce que ça les motive à s’y mettre. C’est un peu le but ! L’idée n’étant pas de le faire dans mon coin, mais au contraire, que nous le partagions ensemble ! Je me dis que je suis dans le bon groupe TV, car c’est aussi la devise de TF1 : partager des ondes positives. Mais tu vois, tout est bien lié et c’est vraiment ce que je défends dans mon quotidien. Il faut s’écouter énormément et j’essaie de rester positive. »

 
 
 
 
 
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Et pour être bien dans sa tête quoi de mieux qu’un peu de sport avec Anaïs Grangerac avec sa nouvelle émission Nés pour bouger.

Addiction sportive

L’animatrice avoue qu’elle a mis du temps à trouver son sport. À l’adolescence, elle s’essaye au Hip Hop, au badminton, à l’escalade, au basket, à la danse classique… mais rien ne la faisait véritablement vibrer. « Jusqu’ au moment où je suis tombée sur le CrossFit et ça doit faire 5 ans que j’en pratique. Ç’a été une révélation, je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce que l’on est par petit groupe de 12,  ça rappelle les années lycée où mine de rien on était quand même content d’arriver dans un groupe. J’ai testé la salle de muscu et quel enfer ! Ce moment de solitude sur ta machine où tu ne sais pas comment elle fonctionne et tu essaies de regarder quelqu’un et en fait tu n’as que des gars qui se regardent dans la glace pour admirer leur biceps. »

Bonne vivante et sans complexe, la présentatrice s’aperçoit rapidement qu’en adoptant cette routine sportive son corps change et se sculpte. Une satisfaction, mais surtout une sensation de bien-être qui lui permet de mieux appréhender son image sur les plateaux de télévision. « La posture est importante en TV, l’ancrage dans le sol, la manière de parler, de poser la respiration… Le sport m’aide d’autant plus à améliorer ma posture, mon souffle et surtout, ça amène un bien-être et un dynamisme dans la vie. Tu te sens hyper bien après une séance de sport. On fait le plein d’endorphines et notre corps nous dit merci ! »

Une expérience sportive qu’elle ne garde pas seulement pour elle, mais qu’elle met au service de tous avec Nés pour bouger, diffusée tous les samedis à 20h45. Une émission qui consiste à oublier sa peur face à ce mot tant redouté :sport. Le programme insuffle le fait que tout le monde est capable de faire une activité physique. « On fait de moins en moins de choses, on a des voitures, on a des transports, on est assis en permanence, là on est en télétravail, on est encore plus fixe. Il y a une vraie dépense énergétique que l’on ne fait pas et dont on a besoin. Le but, c’est d’amener ces personnes-là à une activité sportive. On doit se souvenir que l’on est tous nés pour bouger, ça ne veut pas dire que l’on doit faire 150 pompes par jour pendant dix ans de sa vie. Mais c’est aller faire un petit cours de danse, une promenade en forêt, tester une activité créative, l’essentiel c’est de se mettre en mouvement.» À chaque diffusion, Anaïs est donc accompagnée d’une personne « anonyme ». Elle l’aide à retrouver le goût du sport avec une activité qui lui ressemble.

Mais au-delà de trouver sa propre routine, c’est un message important que véhicule l’émission. L’importance de bouger pour sa propre santé parfois bien trop négligée et mise à rude épreuve. Un sujet sensible qui a poussé l’animatrice à participer à l’émission Stars à nu diffusée le 12 février sur TF1, qui encourage au dépistage des cancers féminins.

De l’animatrice à la femme

Une émission qu’elle juge essentielle pour toutes les femmes, mais qui lui a demandé un temps de réflexion. Si elle a regardé la première saison de son canapé, il est plus difficile de se dire que c’est à son tour de se mettre à nu devant des millions de téléspectateurs. « Je me suis dit si j’y vais je veux me donner à fond et je veux y aller en plein accord avec moi-même. Ça m’a demandé un peu de réflexion. Forcément, tu penses à plein de choses au-delà de la mise à nu psychologique et physique. Tu penses aux regards des autres et comment ce défi va être perçu. »

Mais le sujet prend le dessus, elle se doit de libérer la parole pour toutes ces femmes qui ont peur de se faire dépister, pour toutes ces femmes qui ont lutté ou luttent encore contre ces maladies. « Je me suis dit :  je n’ai pas le droit de rester moi-même dans l’appréhension, parce que je continue le cercle.  À un moment donné, il faut que l’on en parle. Il faut aussi que certaines prennent des risques et surtout j’avais cette position-là d’animatrice relativement médiatique : si je peux aider à mettre en lumière ces cancers féminins, délier les langues et casser un peu les tabous, je n’ai pas le droit de ne pas y aller. J’ai la chance de bénéficier d’un peu de lumière, il faut que j’en donne aux autres en retour. »

Une expérience humaine qu’Anaïs Grangerac est loin d’oublier en se dévoilant sous une nouvelle image. Une émission où l’on ne verra pas l’animatrice, mais la femme, celle qui nous ressemble, celle à qui l’on peut s’identifier. « J’étais pas mal remuée parce que je n’ai jamais dit autant de choses intimes, devant autant de monde. » Anaïs a dû renouer avec sa féminité, s’assumer, tenir son regard et montrer que l’on doit toutes en être capable. On doit apprendre à s’aimer, aimer son corps malgré les blessures, les cicatrices et surtout ne plus avoir honte, ne plus avoir peur.

Confidence

Une émission qui a permis à Anaïs Grangerac de pointer du doigt le papillomavirus. Il y a quelques années, l’animatrice reçoit des résultats avec une suspicion de HPV. Rien de bien grave puisque 75% des jeunes femmes l’attrapent et le libèrent naturellement. Mais à l’époque, elle n’a aucune information sur ce sujet et ne connaît personne autour d’elle qui l’a contracté.  « J’ai passé des examens, colposcopie… ça fait hyper peur, car tu ne sais pas ce que c’est. »

Prime time : Stars à nu – Crédit Photo : Laurent VU

Sa seule source d’information, internet et ses diagnostics apocalyptiques : « Tu as l’impression que c’est fini, que tu vas mourir demain. » L’animatrice se sent seule. Quand elle en parle à ses amies, elle se rend compte qu’elle n’est pas la seule à avoir eu le papillomavirus, mais personne n’avait osé aborder le sujet. Selon Anaïs, il est urgent de parler de ce virus pour ne pas rester dans l’inconnu.  « Tu passes par tous les stades, tu te demandes si tu vas pouvoir avoir des enfants, tu te demandes si tu es stérile, tu te demandes si tu as un cancer qui est en marche. Je me suis dit il faut libérer cette parole-là et plus on va en parler, plus on saura comment réagir face à cette situation. »

Stars à nu était pour la présentatrice un bon timing pour enfin parler de son expérience personnelle. « À la fin, montrer mes seins, je n’en avais vraiment rien à faire, ce n’était vraiment pas le but. C’est tout le chemin qui nous a fallu, toutes les femmes que l’on a rencontrées, les gynécologues, les spécialistes qui sont venues nous parler de ces cancers féminins, de l’importance d’en parler, de se faire dépister, de se faire vacciner quand on peut encore le faire pour le cancer du col de l’utérus. C’est tout ce chemin et cette réappropriation de notre féminité, c’est vraiment ça le cœur du programme. D’ailleurs si des gens le regardent pour la mise à nu, ils vont être très déçus, car elle dure 3 min et on ne voit rien, je préfère le dire, je ne fais pas de spoil (rire). Ils ne verront pas grand-chose parce qu’on n’est pas là pour se mettre à poil au sens cru du terme. »

Le but d’Anaïs Grangerac et de ses coéquipières – l’ex-Miss France Maëva Coucke, Nathalie Marquay-Pernaut, l’actrice Linda Hardy, la danseuse Inès Vandamme et la youtubeuse Lola Dubini – est de sensibiliser, d’inciter à se faire dépister, de faire confiance au corps médical. Même si retirer un soutien-gorge n’est pas toujours facile, c’est un geste qui peut sauver notre vie.

 
 
 
 
 
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Un agréable moment qui se termine sur une toute nouvelle émission Incroyable rénovation, diffusée prochainement sur TF1. Cette fois-ci, Anaïs Grangerac accompagnera des familles, des couples, à réaliser le projet de toute une vie : celui de réhabiliter leur intérieur ou de construire la maison de leur rêve. Encore un beau programme porté sur l’humain et la solidarité.

Je repars du Pley Hotel le sourire aux lèvres et avec cette sensation d’apaisement. C’est peut-être l’effet Anaïs Grangerac, une femme inspirante aux super-pouvoirs motivants.