top of page

Emilie Dequenne : ces rôles qui lui ont valu les plus beaux prix

  • Photo du rédacteur: Dandeu Mathilde
    Dandeu Mathilde
  • 17 mars
  • 2 min de lecture

Emilie Dequenne au Festival de Cannes
Crédit Photo : Instagram @Emiliedequenne

C’est en 2023 qu’Emilie Dequenne a annoncé être atteinte d’un cancer. Tout comme ses personnages, empreints d’une forte authenticité, la comédienne a toujours voulu être honnête auprès de son public, qui la pleure désormais. Dimanche 16 mars, l’actrice est partie découvrir un autre monde, nous laissant ses plus beaux personnages en héritage. Retour sur trois de ses rôles les plus marquants.



En apprenant le décès d’Emilie Dequenne dans la soirée du dimanche 16 mars, on ne peut que repenser à certaines de ses répliques, à commencer par celles de Rosetta, qui crie : "Je veux une vie normale !". Mais qu’est-ce qu’une vie normale quand, à 41 ans, on apprend être atteint d’un cancer rare ?


Nous revient également en mémoire cette séquence déchirante d'"À perdre la raison", de Joachim Lafosse (2012) : Emilie Dequenne, dans la peau de Murielle, est à bord d’une voiture, écoutant Femmes, je vous aime de Julien Clerc. Murielle se met à pleurer, tout en balbutiant ces mots poignants : "Quelques fois si dures, que chaque blessure, longtemps me dure. Longtemps me dure…"  Une réplique qui fait écho au combat mené par Emilie Dequenne, mais aussi à la blessure que son public et ses proches ressentent désormais face au vide qu’elle laisse.


Emilie Dequenne s’en est allée, mais elle laisse une trace indélébile dans le cinéma, avec des personnages aussi forts que mémorables.


ROSETTA, DE LUC ET JEAN-PIERRE DARDENNE (1999)


Il y a des destins inévitables : Emilie Dequenne devait être comédienne. Elle n’a que 18 ans lorsque tout le 7ᵉ art braque les projecteurs sur elle grâce à "Rosetta". Réalisé par les frères Dardenne, ce film marque son tout premier rôle au cinéma. Elle y incarne une jeune ouvrière fauchée, un personnage à la fois puissant et bouleversant, qui se bat pour s’en sortir. Son interprétation subjuguante lui vaut le prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes en 1999, tandis que le film remporte la Palme d’or.




À PERDRE LA RAISON, DE JOACHIM LAFOSSE (2012)


Treize ans plus tard, le Festival de Cannes lui sourit à nouveau. Emilie Dequenne reçoit un prix dans la section Un certain regard pour son rôle dans "À perdre la raison." Dans la peau d’une mère dépassée par l’amour et qui va commettre l’irréparable, sa prestation est à couper le souffle, bien que glaçante. Ce film, librement inspiré de l’affaire Geneviève Lhermitte, réunit au casting Tahar Rahim et le regretté Niels Arestrup.



LES CHOSES QU'ON DIT, LES CHOSES QU'ON FAIT , D'EMMANUEL MOURET (2020)


Une jeune femme en détresse, une mère infanticide… Emilie Dequenne avait cette force de se réinventer et de changer de registre. Elle répétait d’ailleurs souvent qu’elle ne voulait pas "être cataloguée dans un genre". Fidèle à cet engagement, elle explore de nouveaux horizons et incarne une grande bourgeoise dans "Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait." Dans cette comédie romantique, elle joue Louise, malheureuse en amour. Malgré le duo formé par Niels Schneider et Camélia Jordana dans les rôles principaux, Emilie Dequenne brille. Sa performance lui vaut en 2021 le César de la meilleure actrice dans un second rôle.




Comments


bottom of page