The Spotlight Initiative, le nouveau projet européen et onusien contre les violences faites aux femmes
Au cœur du siège onusien de New York, l’Union européenne et les Nations Unies ont inauguré mercredi 20 septembre le lancement d’un nouvel outil : The Spotlight Initiative. Le but, éliminer toutes les formes de violences envers les femmes et les jeunes filles. Un événement célébré aux côtés d’une universitaire avocate de l’éducation, Malala Yousafzai, et d’une actrice engagée, Priyanka Chopra.
C’est la rentrée chez l’Onu ! En parallèle de la 72ème assemblée générale des chefs d’État et des représentants de gouvernement à travers le monde, les Nations Unies ont fêté le démarrage de The Spotlight Initiative. L’organisation internationale s’est associée avec l’Union européenne pour promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation (le pouvoir) des femmes, l’un des objectifs phares de l’Agenda du développement durable de 2030.
« C’est une réalité difficile mas pourtant avérée – une femme sur trois fera face à une forme de violence lors de leur existence. Les violences contre les femmes et les jeunes filles dévastent des vies et causent des souffrances à travers les générations »
– Antonio Guterres, secrétaire général de l’Onu
The Spotlight Initiative, c’est placer la problématique des violences contre les femmes sous les projecteurs. L’investissement initial européen s’élèvera à 500 millions d’euros. D’autres donateurs et partenaires pourront aussi participer pour élargir la portée de l’initiative. Elle est déjà soutenue par le Programme de développement des Nations Unies, les Fonds des Nations Unies pour la population et ONU Femmes.
"When we shine a spotlight on women's & girls' empowerment,everyone’s future will be brighter”- @antonioguterres #SpotlightEndViolence #UNGA pic.twitter.com/N45E7vbRgW
— UN Women (@UN_Women) September 20, 2017
Ce phénomène mondial couvre toutes les nationalités, les communautés et les sphères de notre société, peu importe l’âge, l’ethnicité, l’handicap ou le passé. Le projet se focalisera sur les violences domestiques et familiales, sur les violences en fonction du sexe, sur le trafic humain et l’exploitation économique et sexuelle dans le monde du travail. Le principe est de ne laisser aucune victime derrière (« leaving no ne behind »).
Pour info, seulement 41% des pays produisent régulièrement des données sur les violences faites aux femmes, un outil indispensable pour adopter des politiques efficaces. Pour y remédier, l’Onu a créé le programme « Making every woman and girl count » (2016-2020), financé par l’Australie, les États-Unis, l’Irlande et la Bill and Melinda Gates Foundation.
Marie Boetti
Source Photo : The United Nations