Zac Efron, crédible en Ted Bundy/tueur en série ?

Dans « Extremely Wicked, Shockingly Evil and Vile », Zac Efron se glisse dans la peau de l’un des tueurs les plus célèbres au monde. Mais l’acteur nous a-t-il conquis dans ce rôle macabre ?

Zac Efron, l’acteur qui a fait chavirer les cœurs de nombreuses demoiselles, avec « High School musical », endosse habituellement le rôle de garçon séduisant auquel on ne peut pas résister dans les comédies romantiques. Dans « Extremely Wicked, Shockingly Evil and Vile », il use également de son charme dans un tout autre registre

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Une biopic macabre retraçant l’histoire Théodore Robert Cowell, dit Ted Bundy, l’un des plus grands meurtriers des États-Unis. Dans les années 1970, des jeunes femmes sont assassinées. Au total, 36 succomberont sous ses mains . Interprété par Zac Efron, Ted Bundy, est un homme charismatique et intelligent. Étudiant en droit, il participe à la campagne républicaine pour l‘élection de Nelson Rockefeller. Un soir de 1969, il rencontre Elizabeth Kloepfer, (Lily Collins), une jeune mère célibataire, désespérée de ne pas trouver l’homme de sa vie. Ensemble, ils fondent une famille. Ted Bundy devient une figure paternelle pour la petite Elizabeth. Mais tout bascule en 1975 quand Ted est arrêté pour enlèvement et tentative d’agression criminelle dans l’Utah.

Doute et suspense

Un procès qui va mettre 15 ans avant que la lumière soit faite et que l’on sache si Ted Bundy est le véritable meurtrier. 15 années pendant laquelle le jeune homme va clamer son innocence et entraîner sa conjointe dans un calvaire infernal fait de doutes.

Un film fait de flash-back qui construisent la narration, sans jamais dévoiler si Ted Bundy est le véritable meurtrier. Des retours en arrière qui racontent son histoire d’amour avec Elizabeth où l’on retrouve Zac Efron dans son rôle habituel de jeune homme aimant. Petit à petit, le personnage montre une part d’ombre que l’acteur interprète avec justesse. Il pousse le spectateur à se persuader que le coupable ne peut pas être cet homme. L’acteur sème le doute jusqu’à la fin du dénouement.  Par son attitude charismatique, mais aussi par son oratoire lors de la scène du jugement.

Le jeune homme ne veut pas d’avocat et fait son propre jugement. Zac Efron réussit à ce que le spectateur ne voit que lui, n’écoute que lui et finisse par croire son discours. On ne sait plus si Ted Bundy est un véritable psychopathe ou s’il est réellement innocent (si on en connaît pas l’histoire). Le spectateur est perdu… jusqu’à l’atrocité de l’aveu. Une révélation qui fait froid dans le dos, où l’on commence à comprendre que nous sommes face à un homme manipulateur qui s’est persuadé lui même de son innocence.

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Une fin où le rôle de Lily Collins est intéressant, car il nous pousse à se questionner : pourquoi l’a t-il épargnée ?  Quelle emprise a-t-elle sur lui pour qu’il lui avoue la vérité ?

Les deux comédiens signent une prestation légitime et efficace, tout comme le reste du casting incarné par John Malkovich ou encore Kaya Scodelario.