Black Panther ou l’importance de l’imagination wakandais …

Une révolution, un blockbuster, une aventure culturelle, … « Black Panther » peut porter différents noms. Mais l’essence reste la même. C’est le premier film qui introduit ce personnage éponyme des Marvel Comics, depuis sa création en 1966. Et ce, grâce au travail du réalisateur et scénariste Ryan Coogler (Creed – l’héritage de Rocky Balboa).

Vous avez demandé des scènes d’action explosives, des cascades démentielles, des décors irréalistes, des costumes de grande envergure, des acteurs choisis à la perfection ? Vous allez être servis. A croire que les studios Marvel ont une recette miracle. Ils savent comment réaliser un blockbuster cuit à souhait. Mais, les films ne sont pas toujours à la hauteur des attentes des fans de comics. En revanche, il est impossible d’ignorer les efforts qu’ils mettent dans leurs productions (même si on est conscients que l’argent a une place plutôt importante dans le processus).

« 90 % du casting sera africain ou afro-américain » – Kevin Feige, producteur

Il faut l’avouer, Marvel a bien prévu la sortie de « Black Panther » en France. Le jour de la Saint-Valentin. L’amour n’est pas au centre du film. Mais, des valeurs qui s’y rapportent y sont bien présentes : solidarité, loyauté, camaraderie, bienveillance, … Mais, « Black Panther », qu’est-ce que c’est exactement ? Et bien, c’est ça :

 

Le prince T’Chala (Chadwick Boseman), aperçu dans « Captain America : Civil War », devient roi du Wakanda après la mort de son père. Il prend les rênes d’un pays (fictif) inconnu du reste du monde. La plupart pense qu’il se résume à un pays pauvre, perdu au milieu du continent africain. Mais, en réalité, les Wakandais sont en avance sur leur temps. Ils détiennent le métal le plus puissant de l’Univers, le vibranium. Un métal très convoité par les quelques personnes qui connaissent son existence. Face à ces convoitises, le prince devenu Black Panther (le protecteur du vibranium et du peuple wakandais) devra faire preuve de courage. Mais, le film ne se réduit pas qu’à un seul homme.

Une scénographie importée d’Afrique (mais pas que…)

Le Wakanda, c’est avant tout un peuple. Ou plutôt un ensemble de peuples. Le pays est composé de cinq tribus, dont une qui rejette la monarchie du Black Panther. Des tribus représentées à travers des costumes tous plus orignaux que les autres. Chaque fibre a été pensée par la costume designer Ruth Carter. Elle a voulu transmettre leurs origines et leur histoire à travers des vêtements et des accessoires particuliers. Elle s’est même déplacée du Ghana à Los Angeles pour trouver les tissus et les métaux. Des tenues inspirées de véritables régions d’Afrique et de peuples tels que les Maasaï ou les Touaregs.

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Ce sont aussi des paysages magnifiques. Une nature abondante qui co-habite avec une modernité ancestrale. Le Wakanda représente l’afro-futurisme (une Afrique aux technologies plus développées que n’importe où ailleurs). Les décors, inspirés par « Blade Runner », sont mis en valeur par l’IMAX et le travail de la chef décoratrice du film Hannah Beachler. L’une des scènes les plus dures à filmer était celle en Corée du Sud (pour ceux qui l’ont vu). Elle a entièrement été tournée dans les rues sud-coréennes en février 2017. Seul problème, la production devait l’annoncer aux autorités près d’un an à l’avance. Les détails que donne le responsable des cascades vous donne un avant-goût (ou après si vous l’avez déjà vu) : « la scène implique environ 150 voitures et plus de 700 personnes, c’est une course-poursuite entre le superhéros et le grand méchant. Elle implique également des hélicoptères et des flingues (qui tirent à blanc) ».

Des héros entre irréel et réalisme

Des personnages qui décoiffent. Ils sont tous « bad-ass », de la princesse Shuri (Laetitia Wright) jusqu’à l’impitoyable Erik Killmonger (Michael B. Jordan). Le méchant de l’histoire n’est pas un simple « vilain ». Une certaine complexité lui colle à la peau. Son passé le rend fascinant et très réaliste. Si les personnages sont fictifs, ils inspirent des émotions qui sont bien réelles. Ils font même écho à des détails du monde actuel, entre les conflits et la vanité des Hommes.

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Des hommes sur le même piédestal que les femmes au Wakanda. Là-bas, ils ne connaissent ni le racisme, ni le sexisme. Aucune inégalité à part avec le monde extérieur. L’armée du roi, les Dora Milaje, est exclusivement constituée de guerrières. Des amazones au crane rasée et à la lance généreusement tranchante.

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Mais, devenir une guerrière a un prix. Celui des actrices a été de raser leur tête. Une expérience qui les a fortement marqué. « Nous avons toutes dû nous raser le crâne, ça a instantanément créé un esprit de camaraderie », explique Danai Gurira qui joue Okoye, la chef des Dora.

Marie Boetti

Source Photo : Capture d’écran Youtube