Cancer de la peau : ce qu’il faut savoir
A l’approche de l’été, et quelques jours après la semaine de prévention et de dépistage du cancer de la peau, organisée par le syndicat national des dermatos-vénérologues, les informations sur les cancers cutanés, qui augmentent d’année en année, s’avèrent nécessaires pour se protéger.
Les carcinomes et les mélanomes : voilà les deux grands groupes de cancer cutanés connus. Vous en avez peu être déjà entendu parler ? Les cancers de la peau sont en constante augmentation et nous commençons petit à petit à être informés. C’est cancer très répandu, près de 100 000 nouveaux cas de mélanomes par an, contre lequel nous connaissons les principaux moyens de prévention. Pourtant, chaque année, il cause la mort de plus en plus d’individus. Les mauvaises habitudes, les comportements à risques ou encore les prédispositions génétiques peuvent être à l’origine du développement d’un cancer cutané.
Comment se manifestent les symptômes ? Les carcinomes se développent à partir de kératoses, un genre de petite croute que nous avons sur la peau, indolore et donc difficile à détecter. Des rougeurs ou marques roses qui ne guérissent pas peuvent également être un signe d’alerte. Ces lésions apparaissent en général sur les zones les plus susceptibles d’avoir été exposées aux UV telles que les mains, le crâne, ou encore le visage. À ce stade, il est encore possible d’éviter l’apparition de tumeur. Il est donc nécéssaire de faire de la prévention et de consulter un dermatologue une à trois fois par an pour avoir un suivi.
Une autre famille de symptôme peut être détectable : il s’agit du carcinome basocellulaire qui prend la forme de nodules ou de kystes sous cutanés. Plus génétique, elle peut atteindre les jeunes individus. L’âge de la peau n’est pas toujours un facteur de risque, une peau jeune peut aussi être sujette aux cancers, c’est pourquoi il faut commencer à se protéger dès son plus jeune âge.
Enfin, le mélanome, plus connu, est la forme grave d’un cancer cutané. Il est très difficile à soigner et nécessite une prise en charge dans les temps. Passé un certain stade, la chimiothérapie a peu d’effet. Très souvent, le mélanome est issu d’un grain de beauté, qui constitue un terrain génétique favorable puisqu’il regroupe de nombreuses cellules de mélanocytes, qui fabriquent la mélanine. De plus, le soleil aggrave le risque de transformation de grains de beauté en mélanomes. Adolescents, jeunes adultes ou peaux matures : tout le monde peut être touché ! Si le grain de beauté est pris à temps, il peut être enlevé, mais dans le cas contraire, les métastases se chargeront d’attaquer le système nerveux et les soins deviendront inutiles.
Quelles sont les raisons de l’augmentation des cancers ?
L’hyper exposition solaire ainsi que la culture du bronzage sont en partie responsables de l’augmentation des cancers cutanés en France. De plus, les expositions prolongées et brutales favorisent ce risque : on ne passe pas du soleil de France à celui de l’Australie sans prendre ses dispositions et sans se protéger. Ce choc est vraiment néfaste pour les cellules, dont les capacités de défense immunitaires s’amoindrissent. Le changement climatique a lui aussi sa part de culpabilité : en quelques années, les trous dans la couche d’ozone et la confrontation quasi-directe avec les ultra violets représentent un risque incommensurable que les populations ne semblent pas prendre en compte. Enfin, le manque de protection solaire ou encore l’utilisation de produits bronzant et de cabines à UV constituent de vrais risques mortels pour la peau.
Que faire pour se protéger ?
Pour amoindrir les risques, il faut absolument oublier les expositions entre 12h et 16h : c’est là que le soleil est le plus nocif. Il est aussi important de s’exposer de manière progressive, la peau a besoin d’être préparée à prendre le soleil. Des compléments alimentaires comme la béta-carotène peuvent aider à mettre sa peau en condition en vue d’une exposition. Enfin, la très connue règle d’or, pourtant très peu respectée : la crème solaire. C’est le filtre qui va protéger votre peau des ultra violets et diminuer les risques de cancers. C’est simple et c’est le premier réflexe à avoir. Bien évidement, consulter un dermatologue une fois par an, à partir de 15 ans est une manière de prévenir les cancers mais aussi la garantie prendre à temps un mélanome et de sauver votre vie.
Audrey Bernard (27 mai 2017)