La lucite : symptôme d’une allergie au soleil

La lucite estivale apparaît dès les premières expositions au soleil, petits boutons démangeaisons… PressEyes vous donne les conseils pour lutter contre cette pathologie.

Source photo : belle peau

 Certains petits tracas peuvent nous gâcher les vacances qui souvent touchent les femmes. Par exemple, la semaine que l’on choisi pour partir faire bronzette, on s’aperçoit (bien évidemment une fois les congés de posés) que c’est notre semaine où nous sommes indisposé ! S’ajoute à ça l’épilation quotidienne, pour ne pas ressembler à un singe sur la plage et comme on en a jamais assez il y a également la lucite estivale !

Connue aussi sous le nom d’allergie au soleil, elle touche principalement les femmes entre 15 et 35 ans, elle peut (dans des cas très rare) toucher les hommes et les enfants.

Mais ne vous inquiétez pas si vous êtes atteinte de lucite c’est sans aucun danger et c’est temporaire car elle disparaît au bout d’une dizaine de jours.

Comment attrapons-nous la lucite ?

Tout d’abord il faut savoir que la lucite est une maladie idiopathique, c’est –à-dire que l’on ne connait pas son origine exacte. Pendant de nombreuses années, on a cherché à élucider d’où ça pouvait venir : causes hormonales, prise de pilule contraceptive ou d’anxiolytiques … mais le corps médical n’a jamais su établir ses causes formelles.

Cependant on sait que ce sont les expositions prolongées aux UVA qui sont responsables de son déclenchement : en pénétrant profondément la peau, ils perturbent son système immunitaire et endommagent ses cellules.

Les symptômes

Environ 12 à 72h après une exposition, des éruptions cutanées inflammatoires, de fortes démangeaisons et des plaques de petits boutons rouges font leur apparition.

Source photo : novaderm

La lucite touche principalement les zones qui ne sont pas exposées au soleil toute l’année comme le décolleté, les épaules, les jambes, les bras, le dos des mains et des pieds.

En revanche, le visage une zone exposée en permanence et en quelque sorte « désensibilisée » aux rayons UV, n’est pas touchée.

Comment traiter la lucite ?

Plusieurs solutions :

– Le traitement préventif :

La meilleure prévention reste l’exposition progressive (20 ou 30 minutes le premier jour) et l’usage, même par temps nuageux de crèmes solaires à indice élevé et à spectre anti UVB et UVA, à renouveler toutes les deux heures. Enfin, évitez les séances de bronzage entre 12 et 16 heures, là où le rayonnement solaire est à son maximum.

Les dermatologues conseillent aussi de privilégier une ration de protection SPF30 UVA/SPF30 UVB.

On peut aussi prendre des compléments alimentaires riches en caroténoïdes (bêtacarotène, lycopène), antioxydants, vitamines C, E, sélénium et huiles de poissons riches en oméga-3. Le but ? Imprégner l’épiderme de ces suppléments afin d’augmenter le seuil de déclenchement de la lucite.

Le dermatologue peut aussi prescrire un traitement à base d’antipaludéens de synthèse, à prendre quelques jours avant l’exposition au soleil et durant toute la durée de celle-ci. Enfin on peut opter pour des séances de puvathérapie, une irradiation progressive aux UVA conjuguée à une prise de médicaments photosensibilisants. Cette méthode est pratiquée dans un cabinet de dermatologie, permet de déclencher une désensibilisation à ce type d’UV. Souvent utilisée en dernier recours, elle ne peut être réalisée qu’une fois par an et se déroule sur 5 semaines, à raison de 3 séances hebdomadaires. Mais attention c’est une méthode qui peut être risquée puisqu’une exposition trop importante et trop fréquente aux UVA est un facteur déclencheur de mélanome.

 

  • Le traitement curatif

 

Les premiers jours après l’apparition de la Lucite, mieux vaut ne pas s’exposer au soleil. En complément, on peut appliquer des corticoïdes locaux et prendre des antihistaminiques pour calmer les démangeaisons. Au bout de 5 à 10 jours, la peau commence à bronzer et la lucite se volatilise.

 

Une allergie à vie ?

 

Non ! Après le déclenchement de la première lucite, d’autres vont revenir pendant plusieurs années à chaque exposition solaire puis, un jour, elle disparaît comme par magie.

 

Plusieurs formes de lucite

La lucite estivale bénigne est la forme la plus fréquente, mais il en existe d’autres, beaucoup plus rares.

Parmi elles, la lucite polymorphe, qui se déclenche dès l’apparition des jours et réapparaît à chaque exposition solaire.

 

Mathilde Dandeu