Les conséquences des écrans sur les enfants

Aujourd’hui les écrans sont devenus un réel danger. En effet les enfants y sont accros et peuvent passer des heures devant… PressEyes vous révèle les dangers pour les 0 et 4 ans.

 Smartphone, tablette, télévision, aujourd’hui de 0 et 4 ans, ils sont tous scotchés devant un écran. Les écrans sont un réel danger pour leur petite santé. D’après un article publié par le site de Slate, les professionnels de la petite enfance sont de plus en plus nombreux en mettre en garde contre les réels dangers des écrans sur les tout petits. Selon l’Académie des sciences sur l’enfant et les écrans, ils ont démontré qu’avant deux ans «  les écrans non interactifs (Télé et DVD) peuvent avoir des effets négatifs : prise de poids, retard de langage, déficit de l’attention, risque d’adopter une attitude passive face au monde » avant six ans « La possession d’une console ou d’une tablette personnelle présente plus de risque que davantage ».

Dr Anne Lise-Ducanda, médecin de la Protection maternelle et infantile de l’Essonne et l’une à avoir soulevé ce problème. Elle a publié une vidéo sur Youtube « Les écrans un danger pour les enfants de 0 à 4 ans ». Elle y fait un lien entre écrans, « troubles du spectre autistique » et « trouble envahissants du développement ». Interrogée par le figaro, elle explique : « en 2003, 35 enfants en difficulté m’étaient signalés par les écoles sur 1000 élèves de maternelle en petite et moyenne section de l’Essonne. Depuis un an et demi, on m’en a déjà signalé 210 en grande difficulté. Toutes les semaines je suis sollicitée pour de nouveaux cas. A force d’en voir j’ai fini par faire le lien avec leur consommation d’écrans. Et je ne parle pas d’enfants qui regardent la télévision une heure par jour ! La plupart de ceux qui me sont adressés passent au moins six heures par jour devant les écrans. Les troubles sont plus graves qu’il y a quinze ans et disparaissent dans la majorité des cas quand les parents arrivent à déconnecter leurs enfants. »

 

Avertir les parents

 

Anne-Lise Ducanda, souligne que ce n’est pas la faute des parents mais qu’il faut les avertir de ce danger afin qu’ils soient au courant de ce qu’en cours leurs enfants. « L’écran c’est la tétine d’aujourd’hui (…) Ils sont rassurés car leurs enfants ne regardent que des programmes qui leur sont destinés ou des petites applications dites «  éducatives » (…) ils s’émerveillent de leur habileté et pensent que plus tôt on initie les bébés aux outils numériques mieux ils seront armés pour le futur ».

Dans une Tribune dans le Monde intitulée « La surexposition des jeunes enfants aux écrans » met en évidence les dangers pour la santé de l’enfant, mais aussi sa difficulté à vivre en société. Voici ce que les médecins ont constaté : « Nous recevons de très jeunes enfants stimulés principalement par les écrans, qui, à 3 ans, ne nous regardent pas quand on s’adresse à eux, ne communiquent pas, ne parlent pas, ne recherchent pas les autres, sont très agités ou très passifs. (…) Les explorations du bébé avec les objets qui l’entourent, soutenus par les parents, sont bloquées ou perturbées, ce qui empêche le cerveau de l’enfant de se développer de façon normale. »

 

Une surexposition peut elle rendre l’enfant autiste ?

 

Anne-Lise Ducanda qui à plusieurs reprises fait le lien entre écran et autisme, a été fortement critiquée par les corps scientifique. D’après Franck Ramus, directeur de recherches au CNRS au sein du laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistiques, interrogé par le Figaro, il explique que « ces constats n’ont pas la même valeur que des études épidémiologiques » car la médecine n’est confrontée qu’à une fraction de la population « qui n’est pas forcément représentative ».

Mais dans la Tribune du Monde, l’avis des médecins se rapproche de celui de Mme Ducanda. « Des absences totales de langage à 4 ans, des troubles attentionnels prégnant : l’enfant ne réagit pas quand on l’appelle, n’est pas capable d’orienter son regard vers l’adulte de maintenir son regard orienté vers l’objet qu’on lui tend hormis le portable. Des troubles relationnels, l’enfant ne sait pas entrer en contact avec les autres. » Une gestuelle et un comportement très proche des enfants qui sont atteints d’autisme (TSA). Des résultats qui montrent l’importance de mettre en place de nouvelles études scientifiques, pour prouver le lien entre augmentation du nombre d’enfants diagnostiqués avec une forme de trouble autistique et la surexposition aux écrans, qui demande aussi un plan de prévention national. En effet en France aucune prévention n’existe contrairement à certains pays comme l’Allemagne ou la Taiwan.

 

Doit on supprimer totalement les écrans ?

 

Au Canada, la société canadienne de pédiatrie, les Directives canadiennes en matière de comportement sédentaire et la direction de santé publique de Montréal s’entendent pour dire qu’avant deux ans, un tout petit ne devrait pas être exposé à la télévision ou tout autre écran. Cependant, la société autorise une heure par jour devant un écran pour les 2 à 4 ans.

Aux Etats-Unis, l’Académie américaine de pédiatrie indique pour sa part que les enfants de 18 mois et moins ne devraient pas être exposés aux écrans sauf pour utiliser des applications ludiques. Entre 18 mois et 24 mois, ils autorisent l’introduction de l’écran tout en étant accompagné d’un adulte. Enfin ils préconisent pour les 2 et 5 ans qu’une heure d’écran pas jour et toujours accompagné d’un adulte afin qu’il puisse lui expliquer ce qu’il voit et comment cela s’applique dans le monde qui l’entoure.

L’écran, une solution parfois utilisée pour calmer nos enfants, n’est donc pas la bonne solution. Utiliser votre imagination pour des jeux ludiques sans écrans ou initié les à la lecture…

Mathilde Dandeu

(Crédit photo : HolgersFotografie)