Bilal Hassani : toujours la tête haute

La France, représentée par Bilal Hassani à l’Eurovision, diffusée samedi soir, a terminé à la 14^ème place. Le jeune a montré encore une fois qu’il ne fallait pas rester sur un « échec ».

« Je ne m’attendais ni à être premier, ni dernier, ni quatorzième, ni treizième. Je n’avais aucune idée en tête, je n’avais pas d’attente, que cela soit haute ou basse. Donc je ne suis pas déçu, je me suis retrouvé ou je devais être. Et elle est belle cette quatorzième place. Petit à petit, l’oiseau fait son nid », a confié Bilal Hassani, lorsque les résultats de l’Eurovision sont tombés. Une belle réaction pour un jeune homme de 19 ans, qui repart bel et bien la tête haute.

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Le chemin ne fait que commencer avec notamment son premier album « Kingdom » sorti en avril dernier. On l’a bien compris, Bilal Hassani ne se laisse pas abattre. Et ce, même face aux méchancetés qu’il a pu recevoir sur les réseaux sociaux depuis sa nomination à l’Eurovision. Le chanteur a subi des menaces de morts, des comparaisons aux attentats, de l’homophobie… Dans une vidéo sur Youtube, il prend la parole. Comme à ses habitudes, il a le sourire et précise qu’il n’est pas là pour se lamenter, mais juste pour mettre en lumière ce que certaines personnes peuvent lui envoyer, tout simplement parce qu’ils ne supportent pas ce qu’il représente.

Comme il le dit si bien dans son titre « Jaloux » : « C’est juste des Jaloux ». Un morceau qui évoque certes ce qu’il vit au quotidien, mais qui peut également servir à de nombreuses personnes victimes de harcèlement. Il est nécessaire de faire abstraction et de prendre l’exemple sur l’ex-candidat de « The Voice Kids », qui met de côté  ce que l’on peut penser de lui.

Vivre sa vie !

Il vit sa propre existence comme il l’entend, une attitude digne d’une grande maturité. Il n’a pas peur d’aller à la rencontre des gens, de s’exprimer. Il se rend notamment auprès d’associations LGBT, pour leur faire prendre conscience qu’il ne faut pas avoir honte. Il faut savoir s’accepter, s’aimer et ne rien attendre en retour. Il faut continuer à être soi.

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Bilal Hassani est devenu une véritable voix de la jeunesse LGBT et se dit fier de l’être. Mais il touche bien plus que cette communauté, car, avec ses discours sur l’estime de soi, ce sont des milliers de gens qui peuvent être concernés. Que l’on soit mal dans sa peau, que l’on manque de confiance en soi, les mots qu’il transmet peuvent être une force pour avancer. À ses débuts, si le garçon avait écouté ce qu’on lui disait, il aurait sans doute baissé les bras. Des maisons de disques lui ont fermé les portes en évoquant le fait qu’il soit « gay et arabe ». Pour eux il était impossible qu’il puisse y arriver. Le chanteur, déterminé à réaliser son rêve, a persévéré : « J’avais promis un premier album à beaucoup de monde, même à la dame de la cantine, je ne pouvais pas les décevoir », dit-il dans un reportage consacré à sa vie sur France 2.

Trouver son échappatoire

De refus en refus, Bilal, avant tout humain, sombre dans un « blues ». Il cherche à rebondir… Et c’est finalement grâce aux perruques qu’il va trouver sa force. Des cheveux longs qui vont être un véritable remède thérapeutique : « Je n’avais pas beaucoup d’amis. Pour moi, elles étaient mon échappatoire. Quand je les porte, c’est libérateur. Puis j’aime cette sensation des cheveux, les mouvements de tête que cela peut apporter, j’en ai besoin ». Un message de plus, qui révèle que l’on peut tous trouver quelque chose à quoi se rattacher pour se sentir libre, se sentir bien.