Le champagne Tribaut : le renouveau d’une cuvée aux cépages opposés
Photo DR
Après deux semaine le Festival de Cannes qui a donné son coup d’envoi, le 6 juillet dernier, clôturera ses portes ce samedi. Après une année compliquée pour les salles obscures, les cinéastes ont pu enfin se réunir sur la croisette pour célébrer le septième art. L’occasion de mettre à l’honneur une boisson très prisée du milieu : le champagne.
Si le Festival de Cannes est signe de strass et de paillette avec des tenues qui font tourner la tête, il est également connu pour ses grandes soirées au champagne, qui fait rayonner la French Touch depuis plus de 27 ans. Pour rendre hommage à cette boisson luxueuse, la 74e édition du Festival de Cannes a présenté un documentaire qui lui était dédié : “Sparkling : The Story of Champagne“, produit par un studio de production londonien indépendant, Swipe Films. Un documentaire dans lequel on retrouvera les plus grands visages du champagne dont Brad Pitt et Angelina Jolie avec leur Champagne Fleur de Miraval.
Mais pour l’heure, il est aussi important de mettre en avant les petits producteurs, comme le domaine Romain Tribaut, dont le champagne est une histoire de famille qui dure depuis 1870.
Un hommage familial
Lorsque Romain décide de reprendre le vignoble, il a l’idée de produire deux champagnes totalement opposés faisant ainsi référence à son grand-père et son père : “Ce concept et né par rapport à ce qu’ils faisaient auparavant que j’ai voulu retrouver c’est-à-dire faire un 100% cépage pinot meunier (cépage noir de la vallée de la marne), que très peu de gens font et une cuvée issue de raisins blancs : le chardonnay, mais en grand cru.“ Ce qui donne deux champagnes totalement différents de par leur cépage l’un noir et l’autre blanc, mais aussi de par leur niveau d’échelle des crus. “Avec le brut de la Vallée de Marne sans mention et le grand cru avec la mention la plus élevée“, a expliqué Romain Tribaut.
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Aujourd’hui, alors qu’il existe de nombreuses maisons de champagne, il est parfois compliqué de reconnaître un bon d’un mauvais, si Romain Tribaut assure que cela dépend de son “palet et de ses propres goûts“, il donne tout de même quelques explications : “Ce qui peut différencier un bon champagne d’un mauvais, c’est le fait que l’on ait une bonne longueur en bouche, un joli grain, mais aussi la fraîcheur du produit qui ne doit pas être désagréable, c’est-à-dire une acidité trop présente, et tout ça et du à son élaboration et à son vieillissement. Aujourd’hui, il y a beaucoup de marques qui font de gros volumes. Elles ne respectent pas la durée du vieillissement et les vendent trop jeune, ce qui a pour conséquence, une acidité et une fraîcheur un peu trop présente.“ Après ces petites indications essentielles, pour une bonne dégustation, Romain Tribaut a donné son point de vue, sur l’image que l’on pouvait se faire de cette boisson luxueuse.
Champagne pour tout le monde !
Pour beaucoup, il est seulement réservé qu’à une certaine classe sociale, où il coule à flots dans des fêtes somptueuses comme dans “Gatsby le magnifique“ de Baz Luhrmann (2013). Pour Romain Tribaut, ce n’est qu’une idée préconçue que l’on a pu s’en faire. Il souligne le fait que le cinéma aide au contraire à démocratiser l’image du champagne : ” On voit souvent des personnages ouvrir une bouteille de champagne, mais sans forcément qu’ils soient riches. Il est un appel à la fête et même à l’écran, on a fréquemment vu des personnages acheter une bouteille de champagne pour célébrer un diplôme, une promotion et ce n’est pas spécialement des gens aisés.“
Glamour et simplicité
Le champagne c’est aussi une histoire de glamour, que l’on peut retrouver dans “7 ans de réflexion“ de Billy Wilder (1955), avec Marylin Monroe. Un film dans lequel la comédienne cherche à séduire son voisin et va tout naturellement chercher une bouteille de ce vin pétillant et un paquet de chips… oui le glamour peut se faire dans la simplicité. Un film qui amène à se demander si ce n’est pas un crime d’associer des bulles à des gâteaux industriels. “Si je dois vous répondre franchement je ne suis pas un bon exemple“, a lancé Romain Tribaut en rigolant, avant d’ajouter : “Je ne bois pas du champagne tous les jours, mais parfois pas loin (rire). Et quand j’ai des amis qui viennent à la maison, on peut très bien boire du champagne avec des gâteaux apéritifs, avec un toast de foie gras… aujourd’hui, quand on va dans un hôtel, même si on demande une coupe de champagne on va nous ramener des cacahuètes. Personnellement ça ne me choque pas. Après il y a des gens qui ne peuvent pas boire du champagne avec des gâteaux apéritifs, mais tout dépend de l’idée que l’on a envie de s’en donner.”
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Pour les plus gourmands, le vigneron a tout de même donné quelques suggestions : “Avec le 100% pinot meunier, vous pouvez le manger sur du poisson en sauce. Pour le grand cru blanc de blanc, il se mari très bien avec tout ce qui est crustacé, des huîtres, des langoustes. Mais les lecteurs peuvent aussi retrouver plein d’idées élaborées avec un grand chef sur le site.“
Et pour conclure cette excursion au cœur du champagne, terminons, par cette jolie phrase signée George Sand : “Le champagne aide à l’émerveillement. “