Mathilda : chante le récit poétique d’un amour brutal

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Crédit photo : Pauline Darley

Mathilda est hypnotisante. Non pas seulement par sa beauté, mais par la force de sa voix qui nous emporte loin dans nos souvenirs, par la véracité de ses mots qui peuvent parfois troubler, nous ramenant à cette histoire qui a tant compté. Avec “Brutal”, Mathilda nous rassemble autour de l’amour et sa complexité. Elle ne raconte pas ses romances, mais les fractures de nos romances. Rencontre.

Mathilda a une tante qui travaille dans le milieu culturel. Dès son plus jeune âge, elle a donc la chance de pouvoir assister à de nombreux spectacles : théâtre, festival de cannes… Elle voit ces artistes défiler, les admire. Mais ceux qu’elle aime le plus, ce sont les musiciens, les interprètes. La petite fille qu’elle était, s’enferme dans sa chambre pour chanter et les imite tout en se laissant porter par les acclamations de son public imaginaire. De toute façon, elle n’a pas de plan B et fera tout pour être l’artiste qu’elle est devenue. “C’est quelque chose de très naturel qui m’anime et la vie est bien trop courte pour faire autre chose que ce qui nous fait vibrer.

Ces artistes inspirants

Écouter Mathilda chanter, c’est se laisser envouter par sa voix suave, une voix qui a le même pouvoir de séduction que celle d’Isabelle Adjani, Jane Birkin ou encore Barbara. Des femmes qui ne chantent pas seulement, mais qui font vivre chacun des mots qu’elles interprètent. Des femmes d’ailleurs, qui l’ont inspirées pour acquérir une interprétation plus juste de ses textes.

 

 
 
 
 
 
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Barbara, Isabelle Adjani, mais aussi Jacques Brel, sont des artistes qui m’ont marqué à l’adolescence. Mes parents les écoutent toujours, c’est comme si on avait grandi ensemble.”  Si elle ne les a pas rencontrés, elle a eu la chance d’en rencontrer un, dont son papa était un grand fan : Christophe. “J’ai eu de la chance de travailler avec lui pendant trois ans. Il avait toujours ce petit quelque chose en plus pour les arrangements et plus on avançait, plus il a su s’adapter à ma modernité. Il était presque devenu visionnaire.” Une belle histoire, mais surtout un papa qui doit être fier du parcours de sa fille.

 

 
 
 
 
 
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Pour la jeune femme, ces artistes sont des modèles, qui ont réussi à l’impressionner par leurs interprétations tourbillonnaires. “Ce sont des gens qui vivaient leurs chansons, ils pouvaient même perdre du poids en chantant. Je trouvais ça fou et ça me touchait beaucoup.” Sur scène, elle veut pouvoir offrir la même chose à son public. En toute humilité, elle souligne qu’elle n’interprète pas aussi bien, mais elle travaille beaucoup pour saisir ses auditeurs. “Quand on dépasse cette limite que l’on s’auto-fixe, on arrive à vivre mille fois plus les choses. C’est juste un déclic à avoir et tout devient plus naturel et plus agréable par la suite.

Mathilda c’est une voix, des textes qu’elle écrit elle-même, mais aussi un univers.

Du mystique à la poésie

De la musique à ses clips, l’interprète plonge ses auditeurs, ses spectateurs dans une bulle mystérieuse, un monde très mystique que l’on a pu découvrir dans son premier EP “Amore Sacro”. Le deuxième, intitulé “Brutal”, garde cette identité d’univers bien à elle, mais avec plus d’enchanteresse, de poésie où l’amour prime. Sa force ? Cette musique qui ne fait qu’une avec les images de ses clips. Une patte artistique qu’elle doit à ses études en cinéma, lui permettant de créer la musique du film “Revenir” de Jessica Palud.

 

 
 
 
 
 
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C’est un exercice très chouette dans lequel on se met au service de l’image et c’est très agréable.” Un travail méticuleux, voire à la seconde près pour apporter toute la subtilité de la musique à l’image. “Il ne faut pas que le spectateur s’en rende compte. Il faut que ce soit immersif et que la musique accompagne l’image.”

Un œil et une oreille aguerris, qui font la beauté de ses clips. Sa musique, ses textes dans son EP « Brutal », percutent. Une œuvre sur la complexité de l’amour, dans laquelle chacune des chansons peut faire écho à une période de notre vie ou à une personne que l’on ne peut oublier.

Parler à tous

Je suis assez éponge, je m’inspire consciemment ou inconsciemment de ce que j’entends et de ce que je vois.” Un EP qu’elle n’a pas voulu personnel, mais actuel, dans une société où l’amour est devenu 2.0, plus compliqué et plus mélancolique.

Parler d’amour s’est éveiller les souvenirs, le temps qui passe… Toutes les failles de ce sentiment sont passées au crible. Pour ce faire, Mathilda use de métaphores et compare ainsi l’amour à une Avalanche, dans son titre éponyme.

Aimer n’est-ce pas se laisser porter par de multiples sentiments, comme une “avalanche de sentiments”. “Le texte m’est venu un peu par petit bout. Il commençait par avalanche de quelque chose et je ne sais pas comment, ni pourquoi mon cerveau m’a envoyé ce jeu de mots. Mais une fois que le texte a été fini et bien construit, je me suis rendue compte de cette potentielle lecture là. J’aime que chacun puisse interpréter cette chanson comme bon lui semble.

La force musicale

“Brutal” est un Ep plus pur, pour lequel elle a laissé la musique libre de s’exprimer par ses sons naturels et non dénaturés par une rythmique programmée. “Pendant la création, j’ai écouté beaucoup de musique vintage.” L’artiste est bluffée d’écouter tous ces arrangements, qui des années plus tard, résonnent toujours et s’adaptent au monde moderne. Des sons bruts, qui offrent à “Brutal” d’être plus palpable. “J’ai eu de la chance de travailler avec des musiciens andalous sur deux morceaux et un musicien iranien sur le titre Téhéran. Il y a un truc de racine que je trouve très fort.

Un deuxième EP aux mots moins personnels, aux récits communs. Pourtant, “Brutal” est une œuvre musicale à son image :  L’album reflète la douceur de l’artiste, l’envie de se sentir proche de ses auditeurs par des textes profonds, nous rappelant nos propres histoires et nous ramenant à nos propres sentiments.