Anaïs Jazmine : une artiste qui fait du sport un art et de la photo un mouvement

Anaïs Jazmine, Bellysculpting

Crédit Photo : Audrey Bellone

Anaïs Jazmine, aime le cinéma, aime la photo et le sport. Trois passions qu’elle a réussi à lier à travers sa propre conception de l’artistique. Rencontre avec une artiste, mais aussi une sportive, qui élève les consciences et pose un nouveau regard sur ce qui nous entoure.

De sa voix éraillée, Anaïs Jazmine m’embarque dans son univers. Un monde à la fois cinématographique et sportif. Je ne l’ai pas en face de moi, seulement par téléphone, mais par son éloquence, j’arrive à ressentir qu’elle a ce petit truc en plus : Peut-être la véritable passion ? L’envie de faire évoluer les mentalités sur l’art et le sport ? Elle fait partie de cette génération qui a envie de bousculer les codes.

Anaïs grandit dans une famille où l’art visuel est comme sacré, notamment le cinéma, qu’elle fréquente dès ses trois ans et plus précisément le cinéma des cinéastes, un cinéma d’art et d’essai que sa mère tenait en tant que directrice. “J’ai nourri mon œil et ma culture à travers les films. Parallèlement, avec ma sœur, on a toujours pratiqué beaucoup de choses culturelles. On a fait plus de 20 ans de piano, on aime beaucoup la musique. “ Son œil, s’est au fil du temps aiguisé pour petit à petit savoir capturer les bons moments et plus particulièrement les beaux mouvements. “J’ai commencé la photo très jeune. Mon premier appareil photo c’était un argentique, que j’ai eu à l’âge de huit ans.“ En colonie de vacances, elle s’amuse avec ses petits camarades à prendre des photos avec des Kodak, pour ensuite faire des collages et les poster sur les premiers skyblog. Une époque presque d’antan, emplie d’insouciance.

 
 
 
 
 
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Animée par l’image, Anaïs lit beaucoup de magazine pour admirer les photographies, mais c’est aussi avec les clips qu’elle aime voyager : “J’ai regardé beaucoup de clips. À la base, je voulais faire de la réalisation de clip et de projets vidéo.“ Elle est aussi fascinée par la photo en noir et blanc et me cite Helmut Newton : “Toute cette période de l’histoire de la photographie est très importante. J’ai toujours été extrêmement charmée et très émue des photos en noir et blanc avec du grain. Je trouve qu’il y a une certaine forme. Il y a quelque chose d’hyper fort et authentique que l’on ne retrouve pas forcément dans les photos d’aujourd’hui. Même s’il y a d’autres choses aussi très bien. “ À ses 15/16 ans, Anaïs, s’envole pour le Maroc pour réaliser un projet essentiel à ses yeux, mettant en lumière les femmes voilées.

Les femmes sublimées par Anaïs Jazmine

C’était quelque chose de très beau, empreint de culture. Dans l’esthétisme c’était aussi extrêmement puissant. “ Sur place, elle fait la rencontre d’Hassan Hajjaj, qui lui fait découvrir ses créations autour du voile. “Il utilise des tissus qu’il fait broder avec des motifs de chez Dior, chez Channel. Il a photographié ma sœur, Madonna… et d’autres grandes stars.“ Anaïs continue son travail sur les femmes, elle s’intéresse au monde de la nuit, de la prostitution : “C’était un milieu qui m’intriguait beaucoup. Très vite, j’ai vraiment eu cette chose en moi, un peu particulière autour de la communauté féminine, autour des femmes. “ Si aujourd’hui elle continue à les photographier, elle vient aussi à leur côté, pour les aider à sculpter leur corps. Elle leur véhicule des messages forts, pour qu’elles puissent prendre confiance en elles et ne plus se comparer aux réseaux sociaux.

Aussi surprenant que cela puisse être, c’est la photo qui guidera Anaïs à s’intéresser de plus près au sport : “J’étais admirative des campagnes publicitaires de sport. J’ai eu envie de faire des projets dans la campagne sportive. J’ai fréquenté plein de femmes à Paris, hyper chouettes qui faisaient du yoga, du sport en général, et des ambassadrices de grandes marques. “ Sportive depuis ses dix ans, c’est un milieu qui ne lui est pas totalement inconnu. Son papa très grand marathonien, amenait ses filles courir avec lui. C’est tout naturellement qu’à son adolescence, elle a voulu se faire coacher par un professionnel.

 
 
 
 
 
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Une acharnée

 “Je jonglais entre la salle de sport le soir et la photo en journée. Et je me suis amusée à coacher mes copines, puis des mamans de copines, sans gagner de l’argent, car c’était pour moi un kiffe, car quoi qu’il arrive je mangeais, je dormais salle de sport tous les jours.“ Obsédée par la salle de sport, Anaïs y va sans limites. Mais elle se rend compte qu’elle n’a pas vraiment de notion et fait un peu comme ça lui chante. Jusqu’au jour où son entourage va la bousculer un peu : “Les gens m’ont dit, mais tu devrais sincèrement t’intéresser à ça, tu es vraiment bonne pour ça. “ Anaïs ne veut rien entendre, elle veut être photographe et dans un premier temps elle ne conçoit pas que l’on puisse faire les deux.  C’est la découverte (il y a cinq/six ans) du yoga et du pilates, qui vont bouleverser le choix de carrière que s’était (presque) imposé Anaïs. “Je suis tombée littéralement amoureuse du pilates. J’ai appris toutes les bases avec une professeur de pilates australienne. Cette discipline a vraiment changé ma vision globale sur le sport et sur ce que l’on savait. J’ai un peu remis en question toutes les idées que l’on nous balançait sur les magazines, Instagram… “ En effet, le pilates en France a longtemps eu cette image de sport “pour les personnes âgées“. Or, on vous met au défi avec Anaïs Jazmine d’en faire une séance. “Il y a vraiment cette notion de pleine conscience qui est extrêmement intéressante, car à chaque mouvement sa respiration. On travaille comme tu l’as dit, sur des muscles très profonds et ça n’a rien avoir de ce que l’on a l’habitude de voir et de faire. “ 

Un tel coup de cœur pour la discipline, qu’Anaïs s’y donne à fond : elle lit plein de livres, se renseigne sur le pilates et regarde sur les réseaux ce qu’il se fait. Un tel engouement, qui ne m’étonne pas. Au fil de la discussion, je commence à comprendre qu’Anaïs est une vraie passionnée. Quand elle aime quelque chose, le temps à y passer dessus ne compte pas. Des recherches, qui la conduisent au studio rituel. “Il est affilié à l’école Basi, l’école où je me forme en tant qu’ instructrice de pilates, depuis presque deux ans. J’ai commencé avec Verena Tremel, une autrichienne qui est, je pense, l’une des meilleures mentors d’Europe qui existe dans le pilates. Elle est aussi danseuse et a beaucoup travaillé en Europe et à New-York. J’ai tout réappris avec elle.“ Parallèlement, la sportive pratique le Stomach Vaccum, avec le Yoga, puis le confinement est arrivé. Anaïs tourne un peu en rond dans sa routine. Elle en a un peu marre des Lives ciblés booty et cardio. Dans son propre ennui, une question se pose : pourquoi ne pas lancer son propre programme ? C’est ainsi qu’est né le Bellysculpting.

Mais qu’est-ce que le Bellysculpting ?

Cette pratique sportive est tout simplement la fusion de deux méthodes qui existent depuis la nuit des temps, Anaïs tient à préciser : “Je n’ai rien inventé“. Le Bellysculpting regroupe le stomach vacuum et le pilates.  “Le stomach vacuum est un exercice de gymnastique très ciblé abdominale. C’est une gymnastique hypopressive, qui s’exerce uniquement à travers une technique de respiration et de fausse respiration thoracique. C’est une technique qui a été un peu revisitée. Une des premières fondatrices de toute cette gymnastique c’est De Gasquet. Une femme très respectable qui a créé plein de protocole.

 
 
 
 
 
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Le bellyscultping offre de nombreux bienfaits : un meilleur transit, car par ce jeu de respiration on vient décongestionner le colon qui “ est en général très stressé. Il va y avoir un impact positif sur le système digestif, sur le transit, sur le sommeil et l’assimilation en termes de nutriments.“ Vous l’aurez compris, le bellysculpting est LA méthode à adopter pour un ventre plus plat.

Anaïs Jazmine sous les feux des projecteurs

Une méthode qui plaît et très vite tout s’enflamme pour Anaïs, qui reçoit beaucoup de demandes et va même jusqu’à coacher Emmanuelle Béart personnellement. Pas le choix pour l’athlétique, que de créer son site avec plusieurs formules aux choix. “Ça me rend de plus en plus confiante. Je suis plus sûre de moi et ça me permet d’avoir quelque chose de plus légitime. “ La jeune femme est appuyée par des médecins généralistes, mais aussi des ostéopathes ou encore des kinés, afin de se perfectionner.  Assidue dans ce qu’elle entreprend, elle ne compte pas s’arrêter là : “Je suis en train de me renseigner pour faire une formation de hypo fitness, pour vraiment approfondir mes connaissances dans la gymnastique hypopressive. J’aimerais bien faire une formation dans la nutrition et la diététique. C’est un milieu qui est assez extraordinaire, car tu es en contact avec des femmes toute la journée que tu soutiens.“

Finalement, avec le sport elle retrouve son premier amour : celui de la femme et de ce qu’elle représente.

L’art du mouvement

Si au départ Anaïs pensait qu’elle devait choisir entre l’art ou le sport, elle se rend vite compte qu’elle fait du sport tout en pensant à la beauté des mouvements. “Tout est lié. Et il y a une petite anecdote, c’est qu’à l’époque, j’étais derrière la caméra. En étant derrière la caméra, je sublimais les femmes à travers la photo et de l’image que je leur renvoyais. Aujourd’hui, je travaille avec elles de façon plus intense, de façon beaucoup plus concrète. C’est comme si ce mode esthétique, qui était uniquement superficiel à avec la photo, en tout cas un peu plus objectif, là, c’est comme si je rentrais dans le subjectif. C’est comme si j’abordais le rapport au physique et le rapport à l’esthétique en 360.“

Anaïs le confirme, l’art l’a poussé à se mouvoir dans le sport. Mais la photo n’est jamais très loin, notamment pour créer son propre contenu Instagram. Un compte qui la différencie des autres. Anaïs Jazmine ne pose pas. Ses photos ne sont pas figées :  l’artiste vit.  “Très souvent on dit que les animaux sont en raccord avec leur maître. Je pense qu’une photo est en raccord avec ce que tu dégages. “ Les siennes sont comme un livre ouvert. Elles racontent sa propre histoire et définissent ses émotions dans l’instant présent. “Il était hors de question que je me prenne en photo en position squat ou en position de planche. Dans ces cas-là, tu ne me contactes pas et je ne me dénote d’aucun compte Instagram, d’aucune personnalité. Je deviens comme tout le monde et c’est vrai que j’ai un petit ego par rapport à ça. Je ne veux pas être comme tout le monde parce que depuis toute petite, je ne le suis pas. J’ai toujours eu un truc différent.

Anaïs, ne se définie ni comme coach sportive, ni comme professeur de fitness, ni comme une créatrice de contenue. Non, elle se laisse tout simplement vivre par ce qui l’anime et ne veut être enfermée dans aucune case. Ce qui l’intéresse, c’est de pouvoir tout explorer. Une femme débordante d’énergie, qui n’a pas peur de dire les choses comme elle le pense. Une belle franchise qui se fait rare aujourd’hui. Et cette parole sans filtre se retrouve à travers ses portraits sur Instagram :  Sans maquillage et sans retouche, Anaïs ne ment pas sur qui elle est vraiment. Elle est une femme entière et sincère.